mardi 17 avril 2018

The Great Marvel Cinematic Universe Rewatch of 2018: Phase 1

"There was an idea. To bring together, a group of remarkable people... To see if we could become something more... So when they needed us, we could fight the battles... That they never could."

Avec la sortie imminente de Avengers: Infinity War, la culmination de 10 ans de films réunissant la quasi-totalité des personnages connus du Marvel Cinematic Universe, et suivant directement l'énorme succès de Black Panther, dire que le monde a la Marvel Mania serait un euphémisme.

Succès critique et public à chaque sortie, des milliards de dollars de box-office, un univers interconnecté au potentiel quasi illimité, et des plans pour les 20 prochaines années, Marvel Studios s'est imposé en peu de temps comme un géant du cinéma et écrase la concurrence à chaque occasion en sortant des films de qualité.

C'est marrant. Il y a encore un an, je n'aurais jamais pensé me retrouver à faire un de ces Marvel Rewatch.

J'aimais bien les films, certains plus que d'autres, mais je n'arrivais pas à vraiment rentrer dedans. Surement plus que ceux qui considèrent que toute la franchise est "juste bien", mais clairement moins que les grands fans impatients de retrouver l'univers à chaque nouvelle sortie.

Et puis il y a eu un déclic. 2017 fut une année incroyable pour la firme, et a confirmé que la Phase 3 du MCU commençait à atteindre un immense pic de qualité constante, tout en abordant des sujets et des univers et idées qui m'intéressent énormément.

En sortant de Thor: Ragnarok, j'étais conquis, et j'ai décidé de me lancer comme tant d'autres dans le grand Marvel Rewatch, histoire de me reforger un avis plus net sur chaque opus de la franchise avec mon intérêt nouveau.

Pour marquer l'occasion, une rétrospective s'impose. Je pense qu'il est intéressant d'étudier l'évolution de mon avis et de mon investissement, et par la même occasion de poser sur papier mon ressenti sur chaque opus de la saga du MCU une bonne fois pour toute.

3 Phases, 18 films, soit plus de 38h de visionnage... C'est long. Très long.

Plongeons tête la première dans l'univers Marvel, en commençant par la Phase 1, une phase de préparation, dans mon souvenir plutôt sympathique, encadrée par deux géants: Iron Man et The Avengers. On a du boulot, donc trêve de bavardages.

For your consideration: The Marvel Cinematic Universe.



Iron Man (2008)


J'essaye toujours de rester le plus ouvert possible quand il s'agit d'art. J'ai tendance à m'intéresser à tous les genres et à tous les types de créateurs, et de fait, j'aime un bon blockbuster.

Je n'aime pas l'idée reçue que n'importe quel film à gros budget peut être apprécié si on "éteint son cerveau", car pour moi, le grand spectacle, en plus d'être divertissant, peut grandement servir un propos et permet de jouer sur l'émotionnel de manières inventives.

C'est pour ça que je refuse d'éteindre mon cerveau. Un bon film sera un bon film quoi qu'il arrive, et je ne vois aucune raison d'accepter sans broncher n'importe quel cash-grab moisi sous prétexte que c'est "juste du fun stupide" quand continuent de sortir des productions comme Mad Max: Fury Road, Baby Driver, The Dark Knight... Ou Iron Man.

Iron Man était une putain de bombe sur le cinéma de super-héros. Après un léger boom au début des années 2000, le genre s'est enfoncé dans un gouffre de mauvaise qualité, créant une collection de films semblant tomber dans les mêmes pièges et réussissant ainsi l'exploit d'être tous aussi fascinants de nullité que similairement ternes.

Personne n'aurait pu penser qu'Iron Man pouvait changer la donne, encore moins qu'il aurait pu créer un tel univers. Le choix d'offrir le rôle principal à Robert Downey Jr., encore mis à mal par ses problèmes passés, et l'idée même de sortir un long-métrage sur un personnage si peu connu en comparaison à ce qui avait été fait auparavant laissaient planer le doute sur le succès de la démarche.

Et pourtant ça a marché. A fond. Et ce à mon avis pour une seule et bonne raison: Iron Man est un excellent film.

10 ans après, j'adore toujours autant Iron Man, et le revoir aujourd'hui après tout ce temps et avec du recul sur le MCU m'a fait réaliser à quel point il est couillu.

Son sujet, le développement de son personnage principal, son premier acte... Le film est assez agressif et se tient constamment sur une très fine ligne, et il aurait été facile de perdre l'équilibre et transformer le projet en bouillie trop cartoon pour être prise au sérieux, et trop sérieuse pour être prise comme un blockbuster d'action fun.

La balance de ton est la raison principale pour laquelle le film ne se plante jamais. Il se forge une identité unique lui permettant de traiter de thèmes assez sombres tout en conservant sa légèreté, légèreté pouvant resurgir à tout moment sans affaiblir les passages plus sombres. Iron Man est capable de passer du drame le plus noir au montage comique avec une aisance virtuose.

Le chainon permettant au ton de fonctionner est bien entendu Robert Downey Jr., dont la performance est tellement marquante qu'elle maintient à elle seule l'entièreté du Marvel Cinematic Universe, encore à ce jour. Ce choix de casting est un coup de maître, et Iron Man n'aurait peut-être pas été aussi équilibré si RDJ n'y avait pas été attaché.


Car Tony Stark est loin d'être un personnage facile à suivre. Il est vraiment présenté comme le pire des connards, et sa manière d'aborder son entreprise est parfois carrément malsaine. Mais Downey Jr. lui insuffle tellement de charisme qu'on a envie de voir où il va, et une fois sa rédemption mise en marche, le spectateur est terriblement investi.

L'arc narratif de Tony l'implique dans des conflits politique réalistes qui rendent sa détermination admirable. Mais même après, il reste imparfait, et y gagne une humanité essentielle vu son statut et ses capacités. Après avoir pris la décision la plus importante de sa vie, il est toujours empli de rage, et continue d'apprendre de ses erreurs sans jamais leur laisser reprendre le dessus.

Il est probablement le personnage le plus consistant de tout le MCU, avec une évolution graduelle sans faux pas sur 10 ans, et un caractère qui se développe en fonction de ses avancées sans jamais lui faire perdre son humour décapant.

J'ai utilisé le mot "virtuose" un peu plus tôt pour décrire la balance de ton, et ce mot peut aussi être appliqué à la réalisation et au montage.

La vision de Jon Favreau est désormais la première chose que l'on associe au personnage de Iron Man. Il a su inventer une imagerie tellement parfaitement adaptée à la technologie Stark qu'une grande partie de ses plans et idées de réalisation sont encore utilisés dans les films Marvel les plus récents.

Iron Man a un poids et une puissance palpables, ce qui lui donne une présence impressionnante à l'écran. Le fonctionnement de la technologie et les scènes de vol sont légendaires, et la séquence de Suit-Up du Mark III prouve à elle seule que Favreau est non seulement un grand réalisateur, mais l'homme idéal pour le job.

Et mon dieu ce montage. Son utilisation élève la réalisation et monte le suspense d'un cran, sans compter le nombre de gags visuels qui seraient tombés à plat avec une précision moindre. J'ai été époustouflé par sa qualité, et vu comme le montage est souvent l'un des aspects les moins soignés dans le blockbuster, l'évidente attention particulière qui lui a été apporté me ravi.

Bordel. Qu'est-ce que ce film déchire. Il est drôle, sombre, beau, et a secoué un milieu qui avait besoin qu'on le réveille un bon coup. Même 10 ans plus tard, après 18 films, deux suites, 2 Avengers et demi, et l'arrivée de près d'une vingtaine de héros, Iron Man est toujours aussi supérieur.

Iron Man. Le projet fou qui n'aurait jamais dû marcher. Le Marvel Cinematic Universe a jeté les dés, et regardez où on en est.

C'est beau putain.



The Incredible Hulk (2008)


Je n'avais que de vagues souvenirs de The Incredible Hulk, mais ces souvenirs étaient... Mauvais.

J'avais quelques idées de ce qui m'avait déplu, mais le film m'était tellement sorti de la tête que je n'ai jamais trop osé en parler avant de l'avoir revu. Et dans la mesure où je n'avais aucune intention de le remater... Le silence m'allait bien.

Mais en planifiant mon Rewatch, j'ai découvert qu'il faisait bel et bien partie du MCU, et que l'étape serait obligatoire. Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai cru qu'il ne faisait pas partie du canon, mais passons.

Après tout, pourquoi pas. Des années ont passé, et mes souvenirs étaient vraiment vagues, alors j'ai décidé de lui donner une seconde chance. J'ai décidé de me laisser faire, d'ouvrir une bière, et de laisser le film me prouver que j'avais tort. Et j'ai enfin revu The Incredible Hulk.

Eh bah fuck la seconde chance, car le visionnage m'a non seulement confirmé que tous mes souvenirs étaient corrects, mais aussi que tout était tellement, tellement pire.

The Incredible Hulk est une douche froide quand il est mis à côté de la claque d'Iron Man. Je n'avais jamais subi une telle chute de qualité, et cette chute n'a fait que renforcer mon aigreur face au bordel sans nom que j'avais devant les yeux. J'avais vraiment l'impression de regarder un pur film de super-héros des années 2000, soit exactement ce que Jon Favreau a su évité.

Je n'ai jamais aimé la réalisation de Louis Leterrier. Je trouve son style assez vilain (un style particulièrement mis en avant dans son infâme Choc des Titans), et quand il est comparé à Iron Man, à la cinématographie et au montage d'excellence, il renvoie vraiment cet effet de fadeur le faisant ressembler à n'importe quel Fantastic Four ou Ghost Rider.

Tout est tellement lent, tellement long pour rien, et le film essaye de traiter d'un sujet simple sans grande finesse en se prenant bien plus au sérieux que nécessaire, ce qui donne l'impression d'écouter du bruit blanc à chaque fois qu'un personnage ouvre la bouche.

L'action réussit à mélanger ces deux problèmes, avec des séquences assez inintéressantes à regarder qui semblent ne jamais se terminer. Il suffit de voir la scène de fuite de Banner dans le premier acte, une course à pied qui ne se prolonge qu'à cause de l’inefficacité du scientifique, qui aurait eu plusieurs occasions de s'échapper si il avait regardé devant lui avant de sortir de sa cachette.


Et tout ça pour... Bah pas grand chose au final. Le casting n'est quasiment composé que de gens talentueux dont j'aime le travail, mais ici, leur médiocrité ne fait que servir des personnages lourds.

Je suppose que Leterrier n'est juste pas un bon directeur d'acteurs, mais il est quand même impressionnant de voir quelqu'un comme Liv Tyler se louper à ce point. Je ne sais pas comment elle s'y est prise, mais son timbre de voix reste constamment au niveau "Enfant de 6 ans sur le point de pleurer" du début à la fin.

Je suis vraiment dur avec ce film, et si vous l'avez aimé, more power to you. Mais au moment de la bataille finale, 10 minutes de bouillie CGI insipide concluant 1h30 de personnages insupportables, d'action molle, et de réalisation en mousse, j'ai réalisé que j'avais un mal de crâne des enfers. The Incredible Hulk m'a donné mal au crâne. C'est la première fois qu'un film me fait cet effet.

Et c'est dommage. Vraiment. Et j'aurais pu passer au dessus si il avait été complètement raté, mais ce n'est pas le cas. Parce qu'il traite d'un certain aspect particulier avec une intelligence rare: Son méchant.

La fascination du personnage de Tim Roth pour Hulk est assez géniale. Bien plus qu'un besoin de pouvoir et de puissance, c'est une douloureuse lutte intérieure que l'acteur retranscrit à l'écran, ce qui le place à des kilomètres au dessus des autres comédiens semblant perdus et sans direction claire.

Abomination est le point le plus maitrisé de tout le film, mais même lui ne tient pas la route jusqu'au bout, et une fois transformé, il ne sert plus qu'à taper sur le gentil jusqu'à ce qu'il soit ultimement vaincu.

Je me fiche honnêtement que cette version de Banner soit bonne ou mauvaise maintenant que celle de Mark Ruffalo de The Avengers et Ragnarok existe. Si Incredible avait été la seule adaptation du personnage dans le MCU, peut-être que j'aurais été plus déçu. Peut-être même qu'à l'inverse j'aurais été plus gentil. Mais on a fait mieux après, alors à quoi bon.

Mais Abomination... Lui est unique. Et il est si intéressant que ça me fait vraiment mal qu'il soit gaspillé pour si peu, alors que le potentiel est là.

Et il n'est pas impossible qu'il revienne non plus. Le personnage existe toujours. Il a été mentionné dans Agents of Shield, il est toujours quelque part, vivant, et maintenant que l'univers et la caractérisation de ses héros est bien installée... Qui sait. C'est surement une fantaisie irrationnelle, mais bordel ce serait trop dommage de s'arrêter en si bon chemin !

Bref. Je déteste The Incredible Hulk. Je déteste qu'il m'ait fait mal au crâne. Et je déteste qu'il ait à ce point élevé Tim Roth pour ensuite le lâcher dans une marre d'acide.

J'adore Bruce Banner et Hulk, mais on ne m'a que trop rarement donné de raisons d'en avoir quelque chose à faire dans cette histoire, et à chaque fois que j'ai essayé de faire preuve de bonne volonté envers le film, il m'a activement prouvé qu'il n'en valait pas la peine.

Alors... Fuck it.

La suite.



Iron Man 2 (2010)


Contrairement à The Incredible Hulk, je savais très précisément à quoi m'attendre avec Iron Man 2. Je ne l'avais pas vu depuis un bout de temps, mais je pouvais me remémorer très exactement le bon et le mauvais.

De fait, je n'ai pas été surpris, sa réputation est bien méritée. C'est une déception pleine de bonnes idées, deux trois excellentes scènes, et un gros gloubiboulga assez subpar tout le reste du temps.

Je pense que le mot "grossier" est parfait pour décrire le film. C'est bruyant, un peu lourd, et ça ne prend jamais de pause. C'est grossier. Comme un enfant qui étale un gros pâté de gouache sur une feuille de papier.

Tous les meilleurs aspects de Iron Man 2 sont ceux mis en place dans son prédécesseur. La technologie Stark est un bonheur visuel, et les personnages sont solides comme un roc. La prémisse même du scénario est assez passionnante, et voir Tony se faire empoissonner petit à petit par l'objet le maintenant en vie ajoute une bonne dose de suspense, et sert de métaphore sympathique et de fil rouge forçant le milliardaire à devenir meilleur.

Mais si seulement le film pouvait s'arrêter de parler deux minutes, juste ralentir un peu le rythme, et confronter ses personnages à leurs problèmes sans qu'il ressentent le besoin constant de s'envoyer des piques et de sortir des répliques à la chaîne comme s'ils jouaient dans un dessin animé pour bébés.

Les gens se plaignent de la trop grande présence de l'humour pour désamorcer l'intensité d'une scène dans Guardians of the Galaxy Vol. 2 ou Thor: Ragnarok, mais Iron Man 2 excède largement le taux de vannes lancées au pire moment possible, au point d'en devenir cartoony de toutes les mauvaises manières.

Ultimement, le film perd énormément en impact, et ne laisse quasiment aucune impression forte sur le spectateur. Son intérêt réside clairement dans l'évolution de Tony, mais quand une bonne partie de sa durée est consacrée à mettre en place une menace assez large jouant sur plusieurs éléments de l'intrigue, il est difficile de rester investi quand celle-ci se révèle plus que décevante.

Et je pense que cette fameuse menace, ces deux méchants, Hammer et Whiplash, sont le plus gros point noir de Iron Man 2.


Whiplash est complètement inutile. Le potentiel du personnage et de Mickey Rourke est écrasé dans une coquille de méchant russe dont toute la backstory devient sans importance une fois qu'il est récupéré par Justin Hammer, et que son rôle en est réduit à trahir son chef, venir donner quelques patates, et mourir.

Mais c'est Justin Hammer qui me pose le plus problème. Je hais ce personnage de tout mon être. Il est pour moi la représentation de tout ce qui ne va pas avec le film. Il ne se tait jamais, est fatiguant, et son comique arrive toujours comme un cheveu sur la soupe. Et c'est le but, Hammer est un lourd, et dans un meilleur film, ça aurait pu parfaitement fonctionner. Le problème, c'est que Hammer n'est juste pas un bon personnage.

Il n'apporte rien de vraiment spécial à l'expérience, prend part aux scènes les plus chiantes du métrage, et si on prend tout ça dans le contexte, son rôle devient tout aussi grossier que ce qui l'entoure, et c'est juste... Épuisant. En plus d'être un peu ennuyeux, et pas franchement drôle. En bref, il a réussit l'exploit de me donner envie de mettre des baffes à son interprète, le superbe Sam Rockwell, et ça, c'est pas très sympa.

Et pourtant... Iron Man 2 n'est pas une mauvaise suite. Étrangement, malgré tous ses défauts, il constitue une bonne évolution du personnage de Tony, et les quelques thèmes abordés savent être intéressants.

Les séquences les plus abouties sont celles confrontant directement Stark à ses actions et à l'impact de son œuvre, et chaque fois que le film décide de se taire un peu et de prendre le temps, il devient carrément touchant.

La meilleure scène est évidemment le message d'Howard Stark à son fils. "My greatest creation is you." Cette séquence entière, Tony qui comprend ce qu'il doit devenir, qui établit une dernière fois un lien avec son père, et va jusqu'à créer un nouvel élément pour se laisser une chance de vivre et de changer le monde... C'est le genre de scène qui change tout. Le genre de scène qui compte, encore à ce jour, une scène qui résonne encore pendant la Phase 3 et qui forge un personnage en quelque chose de plus beau.

Et c'est dans ces moments que Iron Man 2 rayonne. Bien sûr, le méchant est en mousse et les dialogues sont trop lourdauds, mais très franchement, j'ai bien plus de sympathie pour quelque chose plein de bonnes intentions qui se ramasse qu'un produit médiocre qui gâche du potentiel.

C'est pour ça que je n'arrive pas vraiment à ne pas aimer Iron Man 2. Je ne considère pas que ce soit un bon film, je trouve qu'il tombe dans plein de pièges un peu décevants...

Mais bordel. Il a du cœur.



Thor (2011)


Le creux de qualité passé, me voila face à Thor, un film qui dans mes souvenirs était... Sympathique, j'imagine, mais assez inconsistant.

Il aura fallu 8 ans à Thor pour devenir vraiment spécial, et dans un monde post-Ragnarok, je m'attendais à ce qu'il soit difficile de revenir aux origines du Dieu du Tonnerre, surtout vu l'évolution anarchique de son personnage. Je ne vais pas commencer à parler en détail des films de la Phase 2 qui ont mis le boxon, mais disons qu'après The Dark World et Age of Ultron, je n'étais pas vraiment chaud pour me farcir un film "Sympa sans plus" sur ses débuts.

Eh ben merde. J'ai honnêtement été choqué par ma réaction tant d'années après. J'ai passé un putain de bon moment.

Thor représente le genre de changement de style et de réalisation assez bienvenue dans ce genre d'univers, et le fait qu'il soit arrivé aussi tôt est un très bon signe. La cinématographie est à tomber par terre (malgré l'utilisation un peu trop régulière de plans débullés), et Kenneth Branagh use de son talent à chaque plan.

Le nombre d'idées de réalisation est hallucinant et est couplé au style très shakespearien du cinéaste pour donner un sentiment de grandeur et d'élégance aux magnifiques décors, à l'action, mais aussi à de simples dialogues et exposition. Le contraste entre Asgard et New Mexico est clair, mais Branagh sait exactement où forcer sur l'esthétique pour garder un ton et un flow cohérents.

De fait, Thor n'est jamais ennuyeux. Bien sûr, l'appréciation des personnages et des dialogues est purement subjective, mais je n'ai personnellement jamais ressenti un seul moment de creux. Le film balance parfaitement pure émotion, humour, action, et développement de personnages, et vous laisse avec un sentiment d'accomplissement et d'entièreté une fois arrivé au générique de fin.

Si on oublie les Warriors Three que je ne peux vraiment pas saquer, la collection de protagonistes tient bien la route, avec deux trois performances qui élèvent toute l'intensité dramatique à 200%. Anthony Hopkins dans le rôle d'Odin me vient instantanément en tête, sa complexe affection pour Loki amenant vers quelques-unes des séquences les plus poignantes de tout le Marvel Cinematic Universe.


Chris Hemsworth ne brillera complètement avec Thor que plusieurs années plus tard dans Ragnarok, mais son rôle est ici suffisamment intéressant pour donner envie de le suivre dans ses aventures terrestres.

Le fait que Hemsworth soit un bon acteur aide aussi, et si je trouve son jeu comique 10/10, il n'empêche qu'il est aussi très bon quand il s'agit de montrer la fragilité du Dieu du Tonnerre. La séquence où Thor essaye de soulever son marteau pour la première fois après son bannissement m'a fait quelque chose. Ça fait mal merde. Et le voir tout exploser dans le 3ème acte fait d'autant plus plaisir.

Mais le point le plus fort est évidemment Tom Hiddleston en Loki. Rien à faire, ce personnage est très, très clairement l'un des meilleurs de tout le MCU. Quel que soit le film, quelle que soit la qualité de son écriture, il apporte quelque chose en plus qui aspire le spectateur dans sa performance.

A chaque fois qu'on repasse sur Loki, je suis à fond. Sa haine, la peur qu'il ressent, sa chute vers les ténèbres, et tous les actes qui le conduisent à son choix final, tout est tellement impeccablement interprété par Hiddleston que, même à l'époque de sa sortie, je n'avais qu'une envie une fois le film terminé: En voir plus. Bonne nouvelle vu ce qu'ils ont fait du personnage par la suite.

J'ai d'ailleurs été surpris par le nombre d'éléments de Thor repris dans The Avengers. Bien sûr, Loki et Selvig reviennent, mais entre la présence de Hawkeye, la construction du S.H.I.E.L.D. bien plus mise en avant que dans mes souvenirs, l'aperçu de l'univers cosmique... Qu'on l'aime ou non, et je sais que je suis désormais dans une minorité quand je dis que je l'ai VRAIMENT aimé, il faut avouer qu'il a servi de parfait point de départ au développement de l'univers étendu du MCU.

Quand les fans de comics ont vu Mjolnir en 2010, ils ont eu droit à une démonstration de l'idée de Marvel. Thor est l’exécution de cette idée, et la preuve que, peut-être... Peut-être que ça peut marcher.

Bien entendu, on sait aujourd'hui que tout fonctionne à pleine puissance, mais avant The Avengers, tout ceci semblait encore être un doux rêve. Il suffisait d'un film pour renforcer l'univers, et, fuck it, c'est parti pour le crossover.

Personnellement, je considère que Thor est une bonne origin story. C'est magnifique, c'est fun, et si tous les Marvel futurs peuvent être au moins à ce niveau de qualité, je serais comblé.

C'est surtout ma première bonne surprise, et rien que pour ça, je suis content d'avoir pris la décision de faire le Rewatch.



Captain America: The First Avenger (2011)


S'il y a bien un exploit que le MCU a su accomplir, c'est de m'intéresser à Captain America.

Pas que je l'ai eu en horreur ou quoi que ce soit, loin de là, mais parmi toute la collection de super-héros Marvel existants, des héros aux gimmicks et personnalités fascinants partant dans des aventures incroyables, je n'ai jamais vraiment eu envie de le suivre lui en particulier. J'étais sûr qu'il devait y avoir du bon de son côté, mais j'avais tout simplement la flemme.

Avant de le voir au cinéma, le film Captain America me donnait un peu cette même impression. La flemme. Mais je l'ai vu... Et je l'ai complètement oublié peu de temps après.

Ouaaaaaais jusqu'à il y a quelques semaines, Captain America ne m'avait absolument pas marqué. Et maintenant que je l'ai revu, je dois avouer que je ne comprends pas du tout ce qu'il s'est passé. Ce n'est clairement pas le meilleur film du MCU, mais il rayonne sur suffisamment de points importants qu'il aurait dû laisser ne serait-ce qu'un peu d'impact sur ma personne.

Le changement d'époque est un coup de génie à mes yeux. Non seulement parce qu'il permet de varier un peu l'environnement et de cultiver la diversité d'ambiances entamée avec Asgard, mais aussi parce qu'il développe l'univers étendu d'une manière assez unique.

Un univers étendu part d'un point clair, ici Iron Man, et développe son ou ses mondes en introduisant de nouveaux concepts et personnages. Si on prend l'exemple du MCU, Thor ajoute le personnage à un cadre déjà établi où le S.H.I.E.L.D. et Tony Stark comptent déjà pour que le dieu puisse y intervenir par la suite.

Mais ce que dit Captain America en construisant toute son intrigue dans le passé, c'est que l'univers mis en place jusqu'à maintenant est un monde qui a vécu, qui n'a pas attendu que Iron Man vienne tout chambouler, et qu'il existe bien plus de possibilités qu’initialement envisagé.

Bien sûr qu'il existe des héros partout et que tout n'est pas montré, notre imagination remplit les trous d'elle-même, mais Marvel le confirme, et cette décision rentre encore en jeu aujourd'hui avec des films comme Ant-Man, Black Panther, ou Captain Marvel, ce dernier prenant place dans les années 90. J'aime le fait que l'on grimpe dans le train au milieu de son itinéraire, et qu'il y ait un terrain de jeu de 80 ans sans restriction de temps et d'espace.

Car si Captain Marvel peut faire disparaitre Carol Danvers et mettre en place les Skrull avant même que les Avengers soient créés, imaginez le nombre de possibilités ! Peut-être que le S.H.I.E.L.D. a été touché par bien plus que la menace d'Hydra, que 80% de ce qu'on a vu jusqu'à maintenant était faux, et si Ant-Man and The Wasp peut faire le lien entre les Avengers 3 et 4, imaginez le nombre d'options qu'ils ont avec Carol, et le Subatomique, et Adam Warlock, et le Plan Astral, et... Et je m'avance un peu. Mais vous comprenez l'idée.


La construction du S.H.I.E.L.D. et de l'univers est une chose, mais la place de Steve Rogers en est une autre. Et un peu comme avec Thor, revenir aux origines de ce personnage après toutes ses péripéties me faisait bizarre. Mais contrairement à Thor qui a eu des hauts et des bas, Steve a connu une montée en puissance constante, et j'avais légitimement peur que sa caractérisation soit un peu fade et qu'elle ne se soit construite que par la suite.

Mais non. J'ai retrouvé le Steve Rogers que je connais, et le fait de l'avoir vu évoluer et qu'il n'ait jamais perdu ses idéaux et ce qui fait de lui un vrai héros m'a fait d'autant plus apprécier le personnage.

Le discours du Docteur Erskine, qui a toujours cru en Steve et lui demande de rester qui il est, est tellement fort après Civil War. Captain America a perdu foi en tout, sauf en ce qu'il est, ce qu'il défend, ce pour quoi il existe, et ce trait surpuissant persiste au travers de son histoire.

Il y a beaucoup d'éléments que j'apprécie énormément dans Captain America, principalement les personnages de Peggy Carter et Bucky et l'esthétique générale et les couleurs très soignées forgeant une atmosphère assez unique, mais l'aspect que je ressors constamment, LE point qui me donne un respect incroyable pour ce film, c'est son utilisation de la propagande.

Non seulement toute la séquence est fun, ultra bien montée, et cette foutue chanson ne veut pas sortir de ma tête, mais l'idée même de replacer Captain America dans les années 40 exactement de la même façon que dans notre monde est un choix inspiré qui modèle sa personnalité et complète cette idée de construction à retardement de l'univers par la même occasion.

Captain existe. Même s'il est pensé mort, son aura plane toujours au dessus de nous. C'était une distraction pour nous encourager dans des temps difficiles, et en agissant en véritable héros, il est devenu le symbole que les gens voyaient en lui. Mais à la base, c'est une icône, rien de plus. Bien sûr qu'il ne mettra jamais une beigne à Hitler, mais le spectacle le montre, le comic book aussi, et c'est ça le plus important. Il est là pour nous soulager pendant que des millions de soldats se battent pour transformer ces contes en réalité.

La seule différence, c'est qu'ici, il existe, et il s'est battu. Il nous a sauvé. Et son existence et ses actions sont ce qui a sculpté les ambitions de Carter, Stark, ce qui a permis au S.H.I.E.L.D. d'être ce qu'il est. Il était important pour ses alliés du passé, tout comme il le sera pour ceux du présent.

Je trouve qu'intégrer et explorer cet aspect du personnage dans son origin story, montrer ce qu'était Captain America avant quoi que ce soit d'autre, et le faire avancer vers ce qu'il représente aujourd'hui est absolument génial.

Pour ce qui est du reste, Captain America est un très bon film dans son premier et dernier acte. L'évolution du protagoniste et de son équipe est fascinante à suivre, mais malheureusement, le deuxième acte tombe un peu à plat à mon goût.

Le film ne s'arrête pas net, l'action est bonne et Red Skull est plutôt fun, entre autre, mais toute la première partie, avec l'idée de la propagande et la création de Cap, et le final, avec le sacrifice assez douloureux de Steve et l'utilisation du Tesseract sont tellement, tellement supérieurs... C'est un peu dommage, mais ça n'enlève aucun crédit à ce qui est vraiment réussi.

Captain America est un excellent, puis sympathique, puis très bon film qui prend en valeur à chaque nouvelle apparition de Steve Rogers, et qui prendra probablement un nouveau sens après Infinity War. Mais à l'époque, c'était différent. A l'époque, c'était l'étape finale.

Le dernier personnage était enfin là, il était cool, il était prêt à péter des gueules en 2012, et le reste du monde était prêt à le regarder faire.

Ce qui nous amène à...



The Avengers (2012)


Je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi énorme que la sortie de The Avengers. Le résultat de 4 ans de build-up, le cross-over ultime réunissant des héros que le public a pu découvrir et apprendre à aimer au fil des années...

C'était plus qu'un film. C'était un évènement. Le moment où tout allait se jouer. Iron Man, Hulk, Captain America, Thor... Le pari complètement fou de Marvel était sur le point de payer.

The Avengers aurait pu se contenter d'être un petit blockbuster parfaitement convenable et aurait empoché sa thune tranquillement, mais pour marquer le coup et les esprits, pour s'imposer une bonne fois pour toute, il fallait qu'il soit bon. Très, très bon. Et quand il est enfin sorti, tout a explosé. Le box-office, les critiques, le public, tout. Il n'a pas juste transformé l'essai, il a écrasé toute la compétition et a imposé de nouveaux standards à lui tout seul.

The Avengers est pour moi l'un des films les plus objectivement réussi de tout le Marvel Cinematic Universe. Cet avis n'a pas changé depuis 2012, et terminer la Phase 1 par son visionnage fut autant un bonheur qu'à l'époque.

Le film dure 2h23, mais grâce à sa construction et son rythme en béton armé, la longueur ne se fait jamais ressentir vu la précision avec laquelle il utilise chacune de ses minutes.

Je considère qu'il fait partie de cette catégorie d’œuvres rares au script parfait, et 90% de sa réussite tient de la qualité de ce dernier. Pensez ce que vous voulez de Joss Whedon, il a ici signé l'un de ses textes les plus aboutis.

Quelque soit le film que vous ayez vu, Iron Man, Thor, Captain, ou même aucun, quelque soit ce que vous aimez et attendez, vous aurez quelque chose à apprécier dans The Avengers. Il replace ses personnages avec une efficacité dingue au travers de leurs interactions et de son exposition, et entame un build-up constant où chaque élément est essentiel et entre en compte dans son final.

Quand tous les héros sont réunis sur le Helicarrier et qu'on réalise que Banner est le point central du plan de Loki, une tension acérée s'installe et plane au dessus des 20 minutes qui suivent. On ne parle pas vraiment de héros qui se détestent, mais de personnages qui se retrouvent mis en danger, et en deviennent tout aussi dangereux.

Les enjeux sont énormes, et une fois que la machine est lancée, le film ne s'arrête plus. Scène d'action après scène d'action et plans iconiques à la chaîne, ainsi que les meilleurs dialogues du MCU et un humour qui touche toujours juste, le tout mis en scène avec une cinématographie grandiose et un casting à son meilleur dont le timing et la direction sont sans faille.


Si sa structure est parfaite et rend l'expérience d'autant plus mémorable, The Avengers prend aussi le temps de s'imposer visuellement. Whedon sait qu'il doit faire impression, et chaque scène, chaque nouvelle rencontre, chaque situation est construite de manière à laisser une marque sur le spectateur dans une grande leçon d'iconisation.

Ça pourrait être vu comme forcé, mais le film évite cet écueil en mettant en place un environnement dans lequel il peut librement se lancer dans des envolées visuelles et scénaristiques sans que celles-ci semblent hors de propos.

C'est là que son dernier avantage entre en jeu: Il est parfaitement conscient de ce qu'il est, et ne s'empêche jamais d'être purement fun et de montrer ce que les gens veulent voir. Les fondations sont solides et l'écriture ultra maitrisée, alors il chopera chaque occasion qu'il a de puer la classe, devenant ainsi l'un des films les plus quotables du cinéma dont les trois quarts des plans sont montés sur un piédestal.

Et malgré tout, il maintient son équilibre en évitant d'en faire trop pour aucune raison. The Avengers est un film très délibéré qui laisse le temps à son contenu de vivre sans l'écraser directement avec la suite. Il sait aussi ralentir et méditer quand il en a besoin, et une fois que ses héros chutent, l'humour léger est remplacé par des discussions défaitistes.

Ils ont été réunis, se sont accrochés, sont tombés, mais seulement pour mieux se relever. Les Avengers ont beaucoup appris au fil des années, mais ils se retrouvent à combattre contre une menace inconnue. Une menace qui reviendra. Alors il faut prouver au monde que la Terre est défendue. Il faut le montrer.

4 ans de films. 6 héros. Tout ça pour en arriver à ce plan. LE. Plan.

Banner arrive en moto, les héros se rassemblent, et alors qu'ils s'apprêtent à relever leur plus grand défi, Bruce sort l'une des meilleures répliques de l'histoire. "That's my secret Cap. I'm always angry."

Au moment où Bruce se transforme en Hulk et tue le Leviathan d'un simple coup de poing, les jeux sont faits. C'est ça le film de super-héros maintenant. C'est ça le blockbuster. Et ce plan circulaire emblématique, cette rotation montrant chaque héros prêt à l'action, c'est non seulement la séquence d'iconisation parfaite, mais c'est un défi.

"Allez-y. Faites mieux. Bonne chance à vous, parce que ça, ce sont vos standards maintenant".

Comme tous les grands du scripts à la Die Hard, Retour Vers le Futur, ou Get Out, The Avengers révèle un peu plus juste à quel point il est inébranlable à chaque visionnage, et n'en devient que plus divertissant tant les détails sont nombreux, tant chaque petit élément est utile, tant le flow de l'histoire est absolument impeccable.

Il n'y a pas un seul point à jeter dans ce film. Ses dialogues sont merveilleux, sa réalisation est sensationnelle, son exposition est passionnante, et sa construction est irréprochable.

J'aime The Avengers d'amour. C'est l'un des plus grands films d'action de l'histoire, et où que le MCU aille par la suite, tout en aura valu la peine juste pour lui, et je suis heureux, honoré même, d'avoir été témoin d'un tel évènement à sa sortie.

"You're missing the point. There's no throne. There is no version of this where you come out on top. Maybe your army comes, and maybe it's too much for us, but it's all on you. Because if we can't protect the Earth, you can be damned well sure we'll avenge it."



The Marvel Cinematic Universe: Phase 1

Une de faite, plus que deux.

Cette phase contenait le plus de films dont je n'avais que peu de souvenirs. C'est un lent build-up rempli d'origin stories, et même si je peux désormais les apprécier pleinement, je pense comprendre pourquoi ils m'étaient sortis de la tête.

Le MCU s'est construit sur Iron Man, et quand le second opus est arrivé et a déçu tout le monde, j'ai eu un moment de recul. Je pense que je ne réalisais pas encore l'échelle de ce que Marvel essayait de construire, et j'ai pris Thor et Captain America avec un grain de sel sans me rendre compte de ce qui arrivait juste après.

The Avengers m'a mis une claque énorme et m'a donné envie de m'intéresser à la franchise, mais à l'époque, l'univers se développait encore, et je n'ai jamais pris le temps de revenir vers ses débuts, ce qui fait que j'ai longtemps conservé mon opinion tiède forgée par une indifférence par défaut.

Pourtant, même en oubliant un instant les connaissances que m'ont apporté les deux autres phases, ces films sont bons, et une fois que j'ai décidé de ne pas les prendre passivement et de m'impliquer un tout petit peu au travers du Rewatch et de mon intérêt naissant, j'ai su les reconnaitre pour ce qu'ils sont.

Finalement, tout ce que cela aura causé est le fait que je n'ai jamais vraiment repensé à la Phase 1 sans que cela influe sur la suite. Parce qu'en 2012, je venais de voir The Avengers, et en apprenant que les nouveaux opus de la saga Iron Man et Thor étaient les prochains sur le menu, j'étais prêt à être embarqué dans quelque chose de spécial.

Ce que je ne savais pas encore, c'est que 2013 serait le début de la fin pour mon aventure avec le MCU.

Mais... Chaque chose en son temps. Je viens de parler de 6 films d'un coup, et j'ai besoin d'un peu de repos.

A plus tard les enfants, on se revoit bientôt pour la Phase 2 !



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