vendredi 20 avril 2018

The Great Marvel Cinematic Universe Rewatch of 2018: Phase 2

La Phase 1 du Marvel Cinematic Universe a posé les bases de ce qui s'annonçait comme étant la future plus grande franchise de l'histoire du cinéma.

Personnellement, si je peux désormais la considérer comme un bon début pour le MCU, j'étais à l'époque complètement passé à côté de la moitié de ses films. Il aura fallu attendre The Avengers pour que je m'implique dans la saga, et avec le Rewatch, j'ai enfin pu remettre mon indifférence en question et apprécier Thor et Captain America pour ce qu'ils sont.

Nous voila arrivés à la Phase 2. En 2013, j'étais excité à l'idée de voir la suite des aventures des Avengers, et, sans savoir à quoi m'attendre, je me préparais à assister à quelque chose d'incroyable avec la surexcitation fébrile d'un enfant.

Pendant le Rewatch... Malgré mon investissement et ma bonne volonté, je m’apprêtais à revivre la chute de mon intérêt qui avait failli complétement me déconnecter du MCU.

Dans cet article, nous allons donc essayer de comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi avais-je été déçu ? Quels sont les films responsables de ce phénomène ? Et surtout, quelle a été ma réaction en 2018 alors que je suis enfin accroché à l'univers et que je sais exactement ce que j'en attends ?

De Iron Man 3 à Ant-Man, voyons ensemble comment le train Marvel s'est transformé en montagnes russes.

For your consideration: The Marvel Cinematic Universe... Phase 2.



Iron Man 3 (2013)


Après la claque absolue de The Avengers et les nouveaux enjeux maintenant établis, il fallait assurer la relève et prouver que la Phase 2 en avait sous le capot. A l'époque de sa sortie, j'aimais vraiment beaucoup Iron Man 3.

Mais avec le temps, j'ai pris du recul et ai commencé à rétracter mon avis, et le revoir juste après la Phase 1 m'a fait un peu mal. J'ai trouvé Iron Man 3 assez médiocre. Pire, je trouve qu'il gaspille un nombre d'idées conséquent.

Ouais, mon commentaire pendant la partie sur Iron Man 2 n'était pas anodin. Si Thor était ma première bonne surprise, Iron Man 3 fut ma première grosse déception.

Après Kenneth Branagh, Jon Favreau et Joss Whedon, c'était au réalisateur Shane Black d'injecter son style dans le MCU. Bonne nouvelle pour quelqu'un comme moi qui considère qu'il est non seulement un très bon réal, mais l'un des meilleurs dialoguistes vivants.

Pour ceux n'étant pas familiers avec son travail sur L'Arme Fatale ou ses œuvres comme Kiss Kiss Bang Bang ou The Nice Guys, Shane Black écrit les duos à la perfection et s'est rapidement imposé comme le maître actuel du Buddy-Cop Movie.

Ses personnages sont des gens brisés qui vont retrouver goût à la vie au travers d'un team-up avec quelqu'un de plus ou moins opposé à eux qui les complétera lors de nombreuses situations délirantes. Leur force vient de leur caractérisation ultra rigoureuse et de leurs interactions aussi hilarantes qu'attachantes.

Iron Man 3 retrouve un Tony Stark traumatisé par les évènements de New York mis face à une menace le forçant à s'en sortir seul et sans ressources, alors qu'il lutte contre des surhommes explosifs, et ses propres crises de panique.

Boum. Génial. C'est le terrain de jeu parfait pour Shane Black, qui se sert du road trip de Stark pour balancer quelques-uns de ses célèbres dialogues et explorer les peurs de Tony en le faisant travailler avec un gosse solitaire, avant d'être réuni avec James Rhodes avec qui il va sauver le monde du terrible Mandarin.

Le problème... C'est que l'aventure de Tony le fait partir dans tous les sens... Et emmène la construction avec lui.

Iron Man 3 est plein de bonnes idées. Les crises de Tony, sa fabrication impulsive d'armures, sa collaboration avec le gosse, le twist du Mandarin, les interactions avec Rhodes, et j'en passe. Le premier acte est le plus réussi des trois, et voir Tony essayer de sauver sa relation avec Pepper Potts alors qu'il fait cauchemar sur cauchemar et met en danger tous ceux qu'il aime est passionnant.


Une fois qu'il est perdu au beau milieu du Tennessee après l'attaque du Mandarin, chaque nouvelle séquence installe des concepts vraiment intéressants, mais ne prend jamais le temps de les explorer, et le centre d'intérêt du film change sans arrêt. La structure est un foutoir absolu, et on dirait que le film n'a aucune idée de ce sur quoi il devrait se concentrer.

Pourtant, il suffirait qu'il aille un peu plus loin, qu'il ose supprimer une ou deux scènes pour consacrer plus de temps à d'autres, et qu'il accepte ses différences de ton et de structure pour créer une étude de personnage originale.

Le plus gros exemple de ce phénomène est le Mandarin. Je spoil le twist pour les deux personnes qui ne sont pas au courant, mais le personnage de Ben Kingsley n'est qu'un acteur engagé par le véritable instigateur, Aldrich Killian, que Stark a détruit en l'envoyant balader alors qu'il avait une proposition de projet à lui présenter le soir du Nouvel An 99 à Berne.

Certains fans considèrent que c'est ruiner l'un des plus grands méchants des comics Iron Man, mais personnellement, je vois simplement ça comme une occasion manquée. A ce stade du film, on sait que la scientifique Maya Hansen, dont la formule Extremis pourrait permettre la régénération de cellules, s'est fait tout autant maltraiter que Killian au Nouvel An quand Stark a disparu après un coup d'un soir.

J'aurais adoré que Maya soit le bad-guy du film comme il était prévu à la base. Qu'elle décide d'arrêter Killian quand elle réalise qu'il utilise Extremis à des fins terroristes, et qu'elle devienne pire que lui, un vrai méchant complexe plutôt que le simple vilain super-puissant en mousse auquel on a eu droit dans la version finale.

Tout Iron Man 3 est comme ça. Une mine d'idées originales martelées pour rentrer dans un moule de film d'action lambda. Même ses dialogues sont sans grand intérêt, avec des scènes douloureusement peu drôles qui durent bien trop longtemps, et des personnages légitimement bien écrits et funs qui disparaissent pendant des heures alors qu'ils avaient clairement plus de temps d'écran en réserve.

C'est bizarre. Il y a quelque chose qui ne colle pas. Il manque un truc, un truc qui aurait pu tout arranger... Je sais pas moi, il faudrait... Il faudrait... Putain. Il faudrait que ce soit un film de Shane Black.

Je pense que le réalisateur n'a pas eu le contrôle créatif qu'il aurait dû avoir, et au moment où j'ai réalisé que tous les problèmes de Iron Man 3, sa structure, ses dialogues, ses idées gaspillées, pouvaient tous être réglés si le cinéaste avait eu plus de liberté, tout est devenu évident.

Le film tombe dans tous les pièges que Black sait éviter, lui qui compose régulièrement des scripts subversifs aux intrigues complexes. Iron Man 3 flirte constamment avec cette idée sans jamais aller jusqu'au bout, ce qui donne un résultat rempli de débuts de scènes sans conclusion s'enchainant les uns après les autres.

Iron Man 3 n'est pas juste un produit médiocre, c'est une coquille vide.

C'est le genre de projet qui aurait dû être excellent et conclure une trilogie de manière spéciale, mais qui se retrouve presque à servir de remplissage, alors qu'il porte encore les marques de la chirurgie pratiquée pour le faire ressembler à n'importe quel random Joe.

Et ce tueur d’œuvre, ce manque de creative control... C'est ça qui aurait pu détruire tout le MCU en seulement quelques années.



Thor: The Dark World (2013)


Pffffffffffff... Pfffffffffffffffffffffffffffff...

Ok. Bon. Je vais être honnête avec vous, un peu avant le troisième acte, je m'ennuyais tellement que j'ai commencé à dévier mon attention vers mon puzzle 1000 pièces Van Gogh.

Je ne sais vraiment pas quoi dire sur Thor: The Dark World. C'est un film qui existe, mais pas plus. 1h52 de bruit et de lumière sans impact, sans enjeu, un film qui ne demande qu'à être oublié dès l'instant où il se termine.

The Incredible Hulk a beau m'avoir physiquement attaqué, il m'a marqué. Je le déteste et je ne veux pas en reparler, mais je sais clairement pourquoi. Thor 2 est tellement fade qu'il fait fondre les pâquerettes sur lesquelles il gît et tombe directement dans le négatif.

Bref. Le problème majeur de The Dark World est donc qu'il n'a aucun intérêt.

Jusqu'à maintenant, la majorité des films du MCU avaient une idée claire derrière eux, et même s'ils étaient ratés, on pouvait au moins voir cette idée persister, ou dans le pire des cas comme avec Iron Man 3, on pouvait en voir les vestiges.

The Dark World n'a juste rien de très intéressant à raconter. C'est le plus gros bouche trou imaginable, un film uniquement conçu pour rappeler aux gens que Thor existe et compléter le planning de 2013. En y repensant, il n'apporte même pas grand chose à l'univers en général.

Bien sûr, il introduit l’Éther, la deuxième Infinity Stone après le Tesseract, mais l'élément le plus pertinent en rapport avec elle, le fait qu'elle se retrouve chez le Collectionneur après la victoire du Dieu du Tonnerre, est montré pendant une scène post-générique.

Visuellement, la comparaison avec son ainé est d'une violence impressionnante, et croyez-moi, la comparaison est dure à éviter, particulièrement après avoir vu Thor 1 si peu de temps avant celui-ci.

TDW ressemble à n'importe quel film de fantaisie sorti après Le Seigneur des Anneaux. Vous savez, ces films qui ont désespérément essayé de surfer sur le phénomène Tolkien, mais sans l'écriture, la réalisation, la production value, le casting, et tous les éléments qui font de la trilogie à succès de Peter Jackson un chef-d’œuvre oscarisé.


La cinématographie est terne, l'action n'essaye jamais d'être ne serait-ce qu'un peu plus que passable, et la photo grisâtre devient insupportable à regarder quand on arrive à Svar... Svartel... Svartalaf... Marvin... Bref le monde des Elfes Noirs.

Et mon dieu les personnages. Thor n'a plus rien de spécial, et après ses deux premières apparitions, ce genre de chute blesse fortement sa caractérisation. Mais c'est surtout la bande du Nouveau Mexique qui me fait le plus de peine, passant d'un étrange groupe de persos comiques assez sympas à des gens fous, cons, voire carrément méchants dans le cas de Jane, qui font pousser un grand soupir dès qu'ils apparaissent à l'écran.

A chaque fois que le film devient un peu créatif ou réussit à sortir une réplique ou une scène un peu drôle (et oui, il en a, la scène du métro, le gag du porte-manteau, et le coup de la vitre m'ont bien fait marrer)... Bah c'est trop tard. Je suis déjà sur mon puzzle.

Heureusement que Loki revient. Son personnage est la seule chose qui a su raviver une lueur d'intérêt en moi, et sa dépression nerveuse suite à la mort de sa mère donne non seulement la meilleure séquence, mais aussi un beau moment d'approfondissement de caractère que je n'ai pas encore oublié.

Mais bon. A part ça, Thor: The Dark World est fade comme n'importe quel film fantastique des 15 dernières années. Inintéressant à regarder, pas très bien écrit et réalisé, et pire que tout, pas assez important dans le MCU pour qu'on s'en rappelle même par accident comme le moment où tel élément a été introduit dans l'univers.

C'est pas ça le Marvel Cinematic Universe. Dites ce que vous voulez de ces films, aimez-les ou non, cela ne change pas qu'ils réussissent toujours à apporter un truc en plus, à construire quelque chose d'impressionnant dont on se souviendra pendant des décennies.

En 2013, Thor 2 m'a fait peur. Alors que mon avis sur Iron Man 3 commençait à se détériorer, je me suis mis à penser qu'il était possible que mon amour pour The Avengers ne soit qu'un miracle qui ne se reproduirait plus... Que je passerais peut-être constamment à côté du MCU... Qu'il n'était juste pas fait pour moi.

En 2018, je ne le considère que comme étant la suite de la chute de qualité entamée par Iron Man 3, et une preuve supplémentaire de l'inconsistance de la Phase 2. Mais comme toutes bonnes montagnes russes, après la descente en flèche vient la grande, très grande remontée.



Captain America: The Winter Soldier (2014)


Je considère que rien n'est overrated.

Tout le monde a son avis, divergent ou non, et je ne remets pas du tout ça en question, ce serait comme refuser d'accepter que quelqu'un respire, ça n'a aucun sens. Mais il faut faire preuve d'une grande arrogance pour dire qu'un film est surcoté et se croire au dessus de ceux qui expriment leur amour pour une œuvre qu'ils les ont marqué.

Ceci étant dit, je peux totalement comprendre pourquoi ce genre de réaction peut venir à l'esprit quand on se sent complètement hors de la boucle. C'est très frustrant de ne pas pouvoir partager l'enthousiasme des autres, tout particulièrement quand on parle d'une étape importante si hautement considérée dans une franchise qu'on apprécie.

En 2014, ma réaction face à The Winter Soldier était étrange. J'ai lu les critiques dithyrambiques, j'ai entendu les louanges du public, et quand je suis sorti de la salle, j'étais... Dubitatif. J'ai trouvé ça sympa, mais après Iron Man 3 et Thor 2, j'avais besoin de quelque chose de complètement fou, quelque chose qui puisse changer la donne.

Quelque chose que Captain America 2 ne m'a à l'époque pas apporté, et qui, à mon plus grand regret, m'a longtemps fait considérer qu'il n'était pas aussi bon que ce que les gens en disaient.

Aujourd'hui, après le Rewatch ? Je veux retourner dans le passé et foutre une beigne au Martin de 2014. The Winter Soldier est absolument super.

Il prouve que le cinéma de super-héros ne s'arrête pas au film d'action pop-corn, et prend ici des allures de film d'espion politique donnant au personnage de Captain America un tout autre visage. On est bien loin de la propagande et du patriotisme, puisque Steve se retrouve forcé à se battre contre les restes de Hydra infectant le S.H.I.E.L.D. de l'intérieur depuis les années 40.

C'est... Bizarre. Dans le bon sens du terme, mais bizarre quand même. Une entité si importante, celle qui a créée les Avengers, qu'on a vu se construire au fil des années n'est pas juste pourrie, mais responsable de quelques-uns des plus grands drames géo-politiques de notre histoire. Ça change légèrement tout ce genre de twist. Et j'aime ça.

Winter Soldier est pesant. Steve et Natasha se retrouvent poursuivis par leurs propres alliés, seuls contre tous, et cette menace plane sur le film de manière accablante. Je ne m'attendais pas à être aussi mal à l'aise, mais les enjeux mettent franchement la pression.

Comparé aux autres films de la franchise, Captain America 2 fait monter l'intensité d'un cran, et appuie sur un deuxième axe pour accroître cette intensité: Il est triste.

Le plus gros twist du film est l'identité du Soldat de l'Hiver, qui se révèle être Bucky, l'ancien camarade et ami de Steve présumé mort pendant la Seconde Guerre Mondiale.

La réalité est bien plus sombre, puisqu'il fut récupéré par Hydra et utilisé en tant qu'arme secrète pour changer le cours de l'histoire, et subit un lavage de cerveau à chaque mission terminée, avant de repartir en cryogénisation.


Son arc, sa relation avec Cap, et son conflit intérieur me déchirent le cœur. J'ai une grande affection pour Bucky, et le troisième acte m'a démonté la gueule. C'est douloureux de le voir douter à ce point, de le voir se battre avec son propre cerveau alors qu'il ne sait plus qui il est et ce qu'il doit faire.

Et Steve, qui espère encore que son ami va lui revenir, même alors qu'il est sur le point de se faire assassiner... Bordel de merde c'est juste triste. Terriblement, affreusement triste. Et c'est une émotion suffisamment peu intelligemment exploitée en blockbuster pour que sa juste utilisation soit soulignée.

Le seul élément qui à mon goût fait tâche dans The Winter Soldier est la trop grande utilisation de shaky-cam. Je n'ai rien contre la pratique tant qu'elle n'est pas sur-exploitée, mais dans Cap 2, je suis un peu partagé.

D'un côté, l'action est toujours lisible. On comprend tout à fait ce qu'il se passe, et je n'ai jamais eu l'impression d'être à la ramasse en plein milieu d'une scène de combat. De l'autre... Bah ça m'emmerde de "juste" comprendre. Si une baston ou une fusillade est particulièrement belle et bien pensée, je veux pouvoir l'admirer. Vous voulez augmenter la tension ? Travaillez le montage, soyez malins avec vos plans, mais ne secouez pas vos bras très vite.

Ça me déçoit particulièrement, car il est évident que ce travail a aussi été fait, et il est visible même quand l'action devient hyperactive. La chorégraphie des combats est tout bonnement fantastique, et j'aurais aimé pouvoir en profiter pleinement.

La réalisation des Russo Brothers est plutôt élégante, et dès que la caméra se calme un peu, on peut profiter de la cinématographie très soignée. The Winter Soldier est clairement supérieur, autant visuellement que scénaristiquement (même si je trouve que la technologie présentée est parfois franchement ridicule), et il réussit à maintenir son cap jusqu'à ses derniers instants.

Le S.H.I.E.L.D. est détruit, Steve est en pleine crise d'identité, Natasha a révélé ses secrets les plus sombres au public, et oui, le monde est sauvé... Mais damn. Le film se termine sur une note douce amère, alors que Nick Fury se fait passer pour mort et que Sam décide de rester aux côtés de Steve pour partir à la recherche de Bucky.

The Winter Soldier est l'anti Iron Man 3. Je ne sais pas trop comment, mais les Russo ont réussi à rester fidèle à leurs intentions, aussi gonflées soient-elles, et on ne sent d'influence extérieure à aucun moment du film.

Je suis carrément fier des réalisateurs quand je vois comment Captain America 2 ose se terminer. Son sujet est assez complexe, son ambiance pas forcément facile à aborder, et une fois arrivé au générique, il ne se défile pas avec une happy-ending un peu bateau. Il s'assume et va jusqu'au bout de sa pensée.

Quand on voit le travail accompli avec ce film malgré les restrictions évidentes imposées pendant cette période, il est facile de voir pourquoi les Russo ont été mis en charge d'Infinity War. Ils ont une vision et une réalisation de qualité, et s'associent avec des scénaristes intelligents sachant exactement quoi raconter, et comment le raconter.

J'aime vraiment bien The Winter Soldier, et j'ai beau être dégouté d'être passé à côté pendant si longtemps, je comprends toujours pourquoi il m'avait laissé froid (eh). Même si ses thèmes et son style sont audacieux et représentent le genre de changements appropriés pour ce genre de franchise, ce n'est pas tout à fait ce que j'espérais.

Je pense que j'en avais marre de rester bloqué sur Terre avec des Avengers qui ont perdu de leur superbe. J'avais besoin de quelque chose de moins subtil peut-être. D'un truc marquant. N'importe quoi. Je ne sais pas moi, quelque chose comme...



Guardians of the Galaxy (2014)


Guardians of the Galaxy est un miracle comme on en voit peu.

Je me rappelle de la réaction des gens à son annonce, une sorte de confusion générale à l'idée de prendre des personnages inconnus complètement déconnectés de tout ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant et confier le projet à James Gunn, un petit réalisateur indé acclamé mais sans impact auprès du grand public.

Puis le premier trailer est arrivé. Ça avait l'air si étrange, si atypique, si... Original. J'ai commencé à trépigner d'impatience, autant à l'idée de voir le film que de voir s'ils pouvaient parvenir à éviter le ridicule. Le concept était excellent, et s'ils s'en sortaient avec, il était plus que probable que Guardians of the Galaxy soit l'un des meilleurs films Marvel.

Avance rapide quelques mois plus tard, et je pense que tout le monde sait très bien ce qu'il s'est passé par la suite. Guardians of the Galaxy est un bijou.

Au moment où Peter allume son Walkman et où le titre apparait sur fond de Come and Get Your Love, c'était le coup de foudre.

James Gunn ramène le Space Opera à sa superbe et mixe le genre à ses thèmes récurrents. Il aime les losers attachants, et chaque Gardien est une bombe à retardement proche de l'explosion. La dynamique du groupe tire leurs personnalités vers le haut et amène à des dialogues hilarants propulsés au top grâce à la cohésion parfaite des acteurs.

En plus d'être drôle, GotG est émotionnellement assez chargé. Quill, Gamora, Drax, Rocket... Il n'y en a pas un qui en a moins pris plein la gueule que l'autre, et on s'identifie très rapidement à leurs faiblesses.

Les protagonistes sont étranges, violents, variés dans leurs imperfections, mais pourtant tellement similaires qu'ils ne peuvent que se compléter une fois réunis, et les voir lentement mettre leurs différences de côté pour combattre ensemble leur peur de la solitude et sauver la galaxie est satisfaisant et émouvant.

Gunn construit une aventure spatiale avec un traitement old-school du Space Opera via ses visuels ultra créatifs remplis d'aliens colorés et de planètes aux noms chelous, et la cinématographie est à tomber par terre, avec des décors bourrés de détails et des couleurs terriblement travaillées créant une atmosphère chaleureuse au milieu des immensités spatiales.

Les maquillages, la direction artistique, les effets spéciaux, tout est magnifique et transporte le spectateur dans un autre monde dès les premières minutes de film.

Et cette bande-son bordel de merde. Tout le monde ne parle que du Awesome Mix quand Guardians est mentionné et je ne pense pas avoir grand chose à ajouter, mais l'utilisation de la musique 70s rend l'ambiance unique tout en créant un lien émotionnel instantané entre Peter et le public.


Le film n'est évidemment pas parfait. D'un point de vue complètement personnel, l'action m'a parfois laissée un peu froid pendant mon visionnage du Rewatch, un effet que je n'avais pas ressenti à l'époque de sa sortie et dont Guardians of the Galaxy Vol. 2, qui me touche bien plus sur tous les points, est peut-être responsable.

J'ai trouvé les dialogues et les interactions tellement supérieurs qu'à chaque fois qu'on arrivait à un affrontement à grande échelle, j'attendais qu'ils recommencent à parler plus que je ne profitais du spectacle, ce qui a un peu diminué l'impact de certaines séquences, particulièrement lors du troisième acte. Heureusement, le film coche aussi certaines cases qui me font très plaisir avec des passages visuellement top comme la flèche de Yondu, l'évasion de Kyln, ou la semi-confrontation finale avec Ronan.

D'une manière plus générale, même s'il en est déconnecté, Guardians n'est pas entièrement émancipé du MCU et met en place la troisième Infinity Stone.

Il n'y aucun problème avec le fait d'utiliser ce genre d'élément en tant que fil rouge de l'intrigue, mais son importance écrase parfois un peu l'unicité du projet. Si on ressent à chaque instant l'amour porté à GotG, on peut encore deviner qu'un corps étranger est venu mettre son grain de sel dans certains morceaux du film.

C'est encore une fois le méchant qui prend le plus cher, et James Gunn a affirmé que ses ambitions pour Ronan étaient bien différentes du résultat final. C'est désormais un simple "villain of the week" pas franchement passionnant, et le seul point jurant avec la cohérence tonale de l'ensemble.

C'est pour ça que j'appelle Guardians of the Galaxy un miracle. En plus d'arriver à point nommé dans un univers qui avait besoin de fraicheur, il s'est défendu et a réussit à ne pas se faire ruiner, ce qui n'était pas gagné pour un tel pari artistique.

Mais le pari a été fait. Des gens croyaient aux Gardiens, croyaient en Gunn, et ils ont voulu tenter le coup, et quand on voit le phénomène qu'il a engendré, on se dit que ça en valait bien la peine.

Guardians of the Galaxy est une victoire pour le monde du cinéma et pour le MCU. C'est le témoignage d'une envie d'explorer le potentiel illimité d'un univers, et la confirmation que ce potentiel est entre de bonnes mains.

Alors que je commençais à déjà ressentir la fatigue Marvel, Gunn est venu foutre le bordel avec l'odyssée spatiale d'une bande de losers, et je lui en suis éternellement reconnaissant.

Le monde a besoin de plus de films comme Guardians of the Galaxy. Des délires extravagants qui brisent le moule et dont les gens se souviendront pendant des années. C'est tout simplement à ce point excellent, et je l'aime vraiment bien beaucoup.

Dommage que Avengers 2 soit sorti juste après.



Avengers: Age of Ultron (2015)


Je me souviens être sorti de Avengers: Age of Ultron avec un profond sentiment de vide intérieur. Je n'étais même pas vraiment déçu, j'avais un pressentiment dès la publication des trailers et j'avais réduit mes attentes en conséquence, mais le film m'avait drainé.

Age of Ultron essaye de reproduire ce qu'il pense que The Avengers était, sans jamais comprendre ce qui le rendait spécial. Et ce n'est pas forcément la faute de ses créateurs.

Tout le monde a entendu les histoires de production, comment Whedon s'est retrouvé en galère, les répercutions que tout ce bordel a eu, et il est facile de retracer les évènements qui nous ont amené jusque là.

C'est pourquoi je pense qu'il est temps de parler du Comité de Création et de Ike Perlmutter.

Le Comité de Création est un groupe de consultants chargé d'aider les réalisateurs lors de l'adaptation des matériaux sources. Une bonne initiative, vu le nombre de comics pouvant être utilisés, qui a rapidement dévié et s'est transformé en collectif de control-freaks responsables de certains des plus grands faux pas du MCU en retardant les projets et en supprimant une bonne partie de la créativité des équipes en charge à grands coups de notes et de pinaillage.

Quant à Ike Perlmutter, le C.E.O. de Marvel Entertainment... Pfiou. Même s'il n'était pas directement responsable du cinematic universe, toutes décisions, particulièrement les décisions budgétaires, devaient lui être directement rapportées, et il n'était pas toujours d'accord au bon moment.

Ses idées dépassées et son influence se ressentent sur toute la franchise Marvel, même au travers des comics et produits dérivés, et selon beaucoup de parties impliquées, il serait la raison principale pour laquelle le MCU n'a pas eu de film de super-héros féminin pendant très longtemps.

Bien sûr, tous les problèmes ne peuvent pas être attribués au CC et à Perlmutter, et toutes les décisions ne sont pas mauvaises, certaines ayant aidées à rendre le MCU cohérent pendant ses débuts.

Mais quand on prend tout cela en compte et qu'on regarde la liste d'individus en colère, l'origine de la plupart des ratés devient évidente.

Jon Favreau et RDJ ne seraient pas satisfaits du résultat d'Iron Man 2, qui aurait dû être bien plus basé sur son développement de personnages et moins sur son build-up de The Avengers, 80% des personnes impliquées dans Thor 2 ont été dégoutées de l'expérience, et le film n'a rien à voir avec ce qui était initialement prévu, James Gunn a déclaré que le Comité voulait le forcer à supprimer la bande-son 70s de Guardians of the Galaxy (en plus de ce que j'ai déjà mentionné), plusieurs acteurs se sont exprimés contre les changements de scripts et le traitement des différentes productions, et Edgar Wright... On reviendra à Edgar Wright.


Age of Ultron est l'exemple parfait du type de projets ruinés par une trop grande interférence extérieure.

Le film se concentre sur 5 intrigues principales différentes: Le build-up vers Civil War et les tentatives de contrôle de Tony (ironique), la vie cachée de Hawkeye, l'histoire des jumeaux et leur passage du mal au bien, la relation entre Bruce et Natasha, et enfin, les questionnements existentiels de Ultron et Vision.

C'est. Beaucoup trop. Mais en prenant le temps et en agissant de manière intelligente, il y a moyen de rendre ça cohérent et de se retrouver avec un film massif, certes, mais dont le flow est continu.

Sauf que Age of Ultron n'accorde pas assez de temps pour développer chaque élément. Il balance des dizaines de choses sur le mur, et n'attend pas de voir si elles collent avant d'emballer le tout et de passer à autre chose.

C'est un bordel sans nom qui, contrairement à Iron Man 3, va techniquement au bout de ses idées en établissant un début, un milieu, et une fin à chaque arc, mais qui leur donne tellement peu de substance qu'on se retrouve à être obligé de s'attacher à des histoires qui se terminent aussi tôt qu'elles commencent.

Le fait qu'il soit clairement moins bien écrit que le premier film n'aide pas son cas. Il n'est pas aussi précis, pas aussi drôle, et les interactions entre les personnages sont souvent assez plates. La réalisation laisse parfois à désirer, et on est loin des envolées visuelles du premier opus.

Mais même malgré ça, j'ai le sentiment que peu de ces fautes sont à attribuer à Whedon. La production fut un fiasco et a détruit son réalisateur, et le manque de temps et de liberté se ressent tout au long du métrage. Avengers 2 suinte de malheur, et c'est absolument déprimant.

Pour moi, ce projet n'a jamais abouti. Ce qu'on nous a donné est une idée très générale de ce qu'il aurait pu être, une version 1 sans relecture qui essaye de mettre en place tellement d'autres films tellement rapidement qu'il n'apparait plus comme une suite évènement imposante, mais comme une pub géante.

J'avais déjà un pied en dehors du MCU, et Age of Ultron n'a fait qu'achever ce que je ressentais déjà auparavant, et ce malgré la sortie de Guardians of the Galaxy.

C'était la deuxième descente, le deuxième coup de mou de la Phase 2, et le revoir pendant le Rewatch m'a fait le même effet qu'à l'époque: Il m'a drainé. Complètement épuisé.

Aujourd'hui, je sais que la suite s'arrange et que les problèmes internes ont été corrigés... Mais en 2015... Blerf... Et imaginer ce qu'allait donner Ant-Man, qui a failli ne jamais voir le jour et a perdu mon réalisateur préféré en cours de route... Ouais. C'était démoralisant.



Ant-Man (2015)


Nous voila donc au terminus de la Phase 2. Ant-Man. Le film d'Edgar Wright qui aurait dû lancer le MCU il y a 10 ans, et qui, après une éternité d'enfer de production, a vu son réalisateur abandonner le navire en ayant le sentiment d'avoir été dépossédé de son œuvre. Un nouveau coup du Comité, un nouveau faux pas annoncé.

Et pourtant, même en ayant toutes les chances contre lui, il est sorti... Et a surpris tout le monde.

Bordel de merde. J'adore Ant-Man.

Peyton Reed et son équipe ont fait un boulot merveilleux pour conserver au maximum la vision de Edgar Wright. Malgré son absence à la réalisation, sa patte se retrouve absolument partout, autant dans l'écriture que dans le style visuel.

Ant-Man claque, avec un montage et une réalisation très soignés, des effets spéciaux jouissifs, et des personnages en or. Les dialogues et l'humour semblent parfois tout droit sortis des films du réalisateur anglais, avec des échanges qui ne sembleraient pas forcément hors de propos dans un film de la Cornetto Trilogy.

La galerie de personnalités présentée est à tomber par terre, entre le Hank Pym de Michael Douglas, Cassie, la géniale fille de Scott, ou encore les partenaires de braquages de ce dernier qui volent la vedette dès qu'ils sont à l'écran.

Sérieusement, Luis, Dave et Kurt font partie de mes personnages préférés de tout le MCU, et certaines de leurs répliques sont des leçons de comique. Je les adore, leurs punchlines me tuent à chaque visionnage, et je suis persuadé qu'ils sont les plus gros éléments repris du script de Edgar Wright.

Mais ce sont loin d'être les seuls rescapés de la version originale. Wright avait demandé à Peyton Reed de réutiliser ses story-boards en plus de son script, et je n'ai aucun doute qu'il a respecté cette demande. L'imagerie micro, les idées de réalisation, le training montage, les histoires de Luis, le flow de l'action... Tout suinte de l'aura de Edgar Wright, et j'adorerais savoir très exactement ce qui a été réutilisé.

Vu comme le résultat rend bien, je dirais une bonne partie. Une très, très bonne partie même.

Il y a tout de même quelques moments un peu rugueux que le style de Wright aurait pu raffiner. Une ou deux scènes auraient eu plus d'impact si elles avaient osé couper un peu plus tôt, et l'exposition a beau parler de choses franchement intéressantes, un traitement à la Hot Fuzz ou Scott Pilgrim aurait rendu les scènes aussi passionnantes à regarder que ce qu'elles essayent de montrer.

Mais ce ne sont que des détails à mon goût, et une fois que les éléments sont mis en place, Ant-Man est ultra fun et brille par sa créativité.


Ant-Man dément une bonne fois pour toute cette idée que le film de super-héros est un genre. Je suis loin d'être innocent et ait utilisé le terme à plusieurs reprises, mais enfermer les adaptations de comic books dans cette case ne fait que rabaisser leurs qualités et différences via un fait complètement faux.

Le super-héros est un sujet se prêtant justement à de nombreux genres et styles, et Ant-Man est un heist-movie sous tous ses angles, un truc jamais vu dans le milieu, et une originalité lui permettant d'exploiter au maximum le gimmick de son protagoniste.

Le concept même du personnage de Ant-Man, aussi important dans l'univers Marvel soit-il, peut paraitre idiot au premier abord, et le film a l'intelligence de non pas juste le reconnaître, mais de l'embrasser et de développer chaque facette du gimmick de manière visuellement captivante.

Il y a une idée unique à la minute, idées alimentées par une inventivité et une imagination débordantes rendant chaque nouvelle situation ultra mémorable, le tout appuyé par une lumière absolument fantastique.

Son troisième acte explose dans un feu d'artifices d’ingéniosité, et la bataille finale est facilement l'une de mes préférées de l'histoire, avec de supers jeux d'ombre, des attaques de jouets, une armée de fourmis sortant d'un tapis de jeu, Thomas le Petit Train qui fait péter le toit d'une maison, et des dizaines d'autres rêves d'enfants culminants dans ma séquence préférée de la Phase 2: Le Subatomique.

Et c'est ce point qui m'achève et me fait adorer le film. Le concept du Subatomique et le rôle de Hank Pym reviennent à ce dont je parlais avec Captain America, cette idée que l'univers du Marvel Cinematic Universe a vécu et est bien plus large que ce qu'on pourrait imaginer.

En plus de donner à Hank Pym et Janet "The Wasp" Van Dyme une présence intéressante et une importance dans l'univers les rapprochant de leur statut de membres fondateurs des Avengers dans les comics, la découverte du micro-verse est une étape énorme pour la firme.

Si le temps était important jusqu'à maintenant, c'est désormais l'espace qui se développe d'un coup dans la dernière partie du film. Guardians of the Galaxy montre un Cosmos de possibilités, et Ant-Man nous dit que c'est bien beau de regarder dans le ciel, mais nous apprend que nous ne savons quasiment rien de notre propre monde.

Il dévoile un cauchemar quantique où tout peut arriver, et le fait avec une beauté et une classe inattendues. Quand le son s'est arrêté alors que Scott est perdu au milieu de l'infiniment petit, quelque chose s'est réveillé en moi. J'ai compris ce que je voulais du MCU. C'était ça. Des délires visuels qui élèvent les héros et leurs histoires en chopant le spectateur de manière sensorielle. J'ai besoin de ça maintenant. Des films qui s'éclatent, qui osent se lâcher et nous permettent d'admirer des dimensions alternatives en kaléidoscope.

C'est avec Ant-Man que commence le phénomène de la Phase 3. Celui qui a créé mon intérêt en me montrant pour la première fois absolument tout ce que j'attendais d'un film Marvel au cinéma, et je suis heureux que la suite de la franchise ait développé ce qu'il a entamé.

Alors oui. Sans tous ses problèmes, le film aurait pu être un chef-d’œuvre et pas "seulement" excellent, et son point le plus faible est encore une fois le méchant, Yellowjacket.

Mais très honnêtement ? Je m'en fiche. Tous les autres éléments sont tellement supérieurs, tellement fascinants que je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ces problèmes, et si on commence à se plaindre du résultat et de ce qu'il aurait pu être quand celui-ci est déjà à ce niveau de qualité, ce n'est même plus la peine d'aller au cinéma.

Ant-Man est absolument incroyable. Je l'adore de tout mon être pour ce qu'il est, pour ce qu'il signifie pour la suite, et pour la manière avec laquelle il a réussi à s'en sortir après une production infernale.

Il est spécial à mes yeux, et restera pour moi longtemps comme l'un des plus grands accomplissements du Marvel Cinematic Universe. C'est juste... Trop bien putain. C'est trop bien.



The Marvel Cinematic Universe: Phase 2

J'ai réussi à ne pas le mentionner jusqu'à maintenant pour me concentrer sur le reste, mais parlons enfin de Kevin Feige.

Kevin Feige est le directeur de Marvel Studios, et l'un des principaux responsables du succès du MCU. Cet homme est un nerd. Il aime les comic books, il aime Marvel, et il travaille d'arrache-pied pour s'assurer que chaque projet soit une réussite et que les créateurs soient le plus libre possible.

Quand on voit ce qu'essaye d'accomplir Feige, il est facile d'imaginer pourquoi l'influence du Comité et de Perlmutter pourrait le gêner. Beaucoup.

Tellement d'ailleurs qu'en 2015, en voyant les enfers de production de Ant-Man et Age of Ultron, Kevin est directement allé voir les gens d'en haut à Disney pour demander la dissolution du CC ainsi que de se rapporter à eux plutôt qu'à Perlmutter.

Passé Doctor Strange, le dernier projet dont la production a débuté pendant l'existence du Comité, tous les films du MCU passent en mode full liberté créative. Cet évènement coïncide étrangement bien avec le moment où j'ai commencé à vraiment aimer la franchise.

Encore une fois, n'allez pas croire que je considère que tous les problèmes du MCU sont un résultat des agissements de Perlmutter & Co., mais il n'empêche que la Phase 2 est criblé d'impacts de décisions parfois complètement inconscientes (sérieusement, ils voulaient virer le Awesome Mix de Guardians of the Galaxy, comment est-ce qu'on peut être aussi con), et a par conséquent autant de bons hauts que de très bas.

Apprendre tout ça m'a donné plus de respect pour les gens impliqués touchés par ces décisions, mais il n'empêche qu'à ce stade, le MCU s'est transformé en montagnes russes... Et je n'ai jamais aimé les montagnes russes.

Ant-Man m'a de nouveau accroché, et m'a fait réaliser ce que j'attendais de cet univers. Alors fuck it. Malgré mes doutes, j'ai voulu y croire. Parce qu'en voyant le Subatomique, je me suis dit que s'ils s'en tiraient, ça vaudrait la peine de rester dans le coin.

La bonne nouvelle, c'est que Doctor Strange sortait l'année d'après, suivi d'un Guardians of the Galaxy 2 aux intentions assez spéciales, et de Thor: Ragnarok, qui s'annonçait complètement taré.

En 2016, c'est avec un optimisme prudent que je suis entré dans la Phase 3.

Mais pendant le Rewatch ? J'étais impatient de retrouver la Phase qui m'a fait tomber amoureux du Marvel Cinematic Universe...

Allez. Bonne nuit. Et à bientôt pour le final du Grand Marvel Rewatch de 2018 !



Twitter: https://twitter.com/MartinWantiez

Twitch: https://www.twitch.tv/martinwantiez

Facebook: https://www.facebook.com/La-Minute-Critique-de-Martin-Wantiez-132231390201335