mardi 24 avril 2018

The Great Marvel Cinematic Universe Rewatch of 2018: Phase 3

Nous y voila. La Phase 3. La dernière ligne droite.

Le Marvel Rewatch m'a fait un bien fou. Revoir tous ces films fut une expérience assez amusante et m'a permis de découvrir quelques bonnes surprises parmi ceux qui m'étaient sortis de la tête.

Mais si j'ai aimé remater les Phases 1 et 2 et écrire dessus, je dois avouer que je trépignais quand même d'impatience d'arriver à cette dernière étape.

Car la Phase 3 m'a fait tomber amoureux du Marvel Cinematic Universe grâce à ses œuvres représentant bien plus librement la vision de ses créateurs, créateurs ayant décidé de se lâcher et de proposer des films drôles, puissants, et ultra créatifs.

Des films que j'aime énormément, et qui ne semblent pas prêts de redescendre en qualité.

Sans plus attendre, montons une dernière fois à bord du train Marvel, et profitons de notre ultime voyage, de Civil War à Black Panther, avant d'arriver à notre terminus: Avengers: Infinity War.

For you consideration: The Marvel Cinematic Universe... Phase 3.



Captain America: Civil War (2016)


Pendant le Rewatch, j'ai réalisé à quel point Captain America tombe toujours au plus mauvais moment pour moi, entre First Avengers qui m'était sorti de la tête et a été écrasé par The Avengers et The Winter Soldier que j'ai injustement mis de côté pendant plusieurs années.

Civil War s'est retrouvé dans un cas similaire alors que Ant-Man venait tout juste de me faire réaliser exactement ce que je voulais voir dans cet univers, mais comme ses prédécesseurs, Captain America 3 est un film de qualité.

Personne ne pensait qu'il serait possible d'adapter Civil War si tôt dans la chronologie, et même si les trailers étaient sympathiques, ils surlignaient fortement le maigre nombre de personnages et le peu d'impact qu'une confrontation pourrait avoir.

Bien entendu, les Russo sont plus malins que ça, et le débat central soutient des questionnements bien plus personnels servant à la fois de bonne suite à The Winter Soldier, et de pas de géant vers Infinity War.

Niveau réalisation, on part dans les extrêmes des deux côtés. De l'un, les Russo ont vraiment assuré, et certains plans sont somptueux, particulièrement dans le dernier acte. De l'autre, le problème de shaky-cam a vraiment, vraiment empiré.

J'en suis au point où l'excellent travail de chorégraphie ne suffit presque plus à me faire passer au dessus de l'effet. Il devient trop vomitif et généralement juste lourd, et j'espère que Infinity War n'aura plus ou presque plus ce problème, car les frangins montrent constamment qu'ils ont un talent monstre, et ce serait dommage de ruiner ça sur la durée.

Le script tient franchement la route, et mixe la storyline de Civil War et les points d'intrigues du film précédent avec brio. Les tiraillements de Bucky et sa relation avec Cap sont toujours aussi complexes, et sont même explorés en profondeur tout en liant l'affaire du Winter Soldier à la mission du bad-guy, Zemo, et aux accords sans jamais en minimiser l'importance.

J'ai toujours été impressionné par à quel point Civil War est massif. C'est typiquement le genre de projet qui pourrait se planter vu son contenu et sa place dans l'univers, mais il équilibre bien son action et sa construction de personnages et évite tout moment de creux.

Ce qui m'hallucine le plus, c'est avec quel grâce il introduit deux nouveaux personnages ultra importants au milieu d'une histoire déjà si remplie.

Black Panther et Spider-Man ne sont pas des petits rôles faciles qu'on peut balancer dans le tas. Il faut mettre en place leur personnalité et leur position, et je ne peux qu'imaginer la pression monstre que ça doit être de se retrouver à écrire l'un des projets les plus attendus de la franchise et de devoir y intégrer le build-up vers deux séries supplémentaires.

Mais par je ne sais quel miracle, Civil War arrive à les installer dans le MCU sans problème, et ce sans jamais dévier de son objectif ou perdre ce qui faisait l'âme de Winter Soldier.


J'aime toujours autant Bucky, et après tout ce qui lui est arrivé, j'espère qu'il pourra enfin prendre un peu de temps pour respirer. Si The Winter Soldier fait allusion à ses crimes passés, Civil War les montre et les utilise dans son intrigue.

Toute la situation est absolument affreuse. Entre Bucky qui se fait attaquer de tous les côtés et sert de bouc émissaire, et les victimes de ses actes qui ont des raisons légitimes de lui en vouloir, personne n'est dans le bon, et le méchant a beau être un terroriste, il ne fait que jouer sur des débats déjà installés et jette une étincelle dans une pièce pleine de gaz.

Tout au long du film, on sent que le conflit n'est pas fondamental. Ce qui compte, ce sont les enjeux politiques et même si les Avengers ne sont pas d'accord, ils reconnaissent qu'il y a un problème à régler.

Une fois la confrontation lancée, ils retiennent leurs coups et ne laissent aucune colère parler, et dès que la bataille n'a plus d'importance et que quelque chose de grave arrive, tout le monde s'arrête. Parce que ça n'en vaut pas la peine. Et quand les points se relient et que la fureur l'emporte, le choc n'en est que d'autant plus irréversible.

Le dernier acte suinte de haine, avec une réalisation et une photographie accentuant la noirceur des évènements, alors que Downey Jr. explose tout en acting et fait transparaître un mélange de tristesse et de rage terrifiant.

Civil War baigne dans la misère. La misère des Avengers dont le lien est ruiné à cause de multiples tragédies, la misère des héros se retrouvant enfermés comme de vulgaires criminels quand ils devraient plus que jamais se soutenir, la misère de Zemo qui ne veut que retrouver sa famille et faire payer leurs assassins avant d'en finir...

Alors oui, personne ne meurt, mais et alors ? Vu le résultat, est-ce vraiment important ?

Civil War montre les deux côtés d'une même pièce. Il lance la chute des Avengers originels et met en place la relève par la même occasion, et si cette relève s'annonce brillante et a déjà fait ses preuves, il est difficile d'oublier cette autre face.

Infinity War va retrouver des personnages fragiles et dispersés, et il est plus que probable qu'ils n'aient pas le temps de faire amende honorable avant leur ultime bataille. C'est plutôt déprimant.

J'ai quitté Captain America 3 avec un poids dans l'estomac. Je suis assez heureux d'avoir ressenti ça, cela m'a prouvé que j'étais attaché à cette bande et que les Russo ont un ton assez unique, mais c'était un poids malgré tout.

Civil War est étrange, et change complètement la donne avec son final défaitiste. Les Avengers ont perdu, et plus rien ne sera pareil après ce qui leur est arrivé.

C'est une étape importante, un film de grande qualité aux conséquences et à l'impact forts, et la conclusion parfaite pour ce qui reste à ce jour la meilleure trilogie du Marvel Cinematic Universe.



Doctor Strange (2016)


Doctor Strange est un cas étrange (Sachez que j'ai écrit cette phrase il y a deux jours et que je viens seulement de réaliser le jeu de mot, mais passons).

C'est un film qui réussit tout ce qu'il voulait accomplir et brille sur certains points essentiels qui me font plaisir et continuent ce que Ant-Man a entamé, mais qui tombe dans tous les pièges symptomatiques de l'implication du Comité, ce qui en fait pour moi le faux pas ultime du Marvel Cinematic Universe.

Parlons tout d'abord du positif, car quand Doctor Strange est bon, il est très, très bon.

Son plus grand intérêt est évidemment son introduction de la magie dans le MCU. Les effets spéciaux font partie des plus beaux que j'ai jamais vu au cinéma, et l'imagerie est inventive, utilisant les environnements pour créer des combats et courses-poursuites très originaux sans jamais pour autant perdre la logique de son illogisme. Doctor Strange est un casse-tête à grande échelle, une anomalie contrôlée aux nombreux trucs tous aussi fascinants que les uns que les autres.

La démonstration de l'Ancien à Strange reste l'une des séquences les plus incroyables de la franchise et représente tout ce qui fonctionne dans le film.

En plus d'être une pépite d'effets spéciaux et de réalisation, cette scène gagne énormément en efficacité grâce à sa soudaineté. Doctor Strange aime être immédiat et prendre de court en appuyant sur le son et le montage.

Tout ce passage sort de nulle part, vous attrape quand vous vous y attendez le moins au point de faire sauter un battement de cœur, et met mal à l'aise en vous perdant autant que le protagoniste, envoyé à vitesse lumière dans un cauchemar absurde infini duquel il ne peut pas se réveiller. Il donne le ton pour le reste du film, mais malheureusement, même si je trouve l'impact soudain, ce qui le précède et le suit le diminue énormément.

J'aime réellement le développement de Stephen Strange, et il aurait dû faire avancer le film à lui seul. Strange est un connard. Pas un connard comme Tony Stark, qui est au moins un peu fun. Un vrai pur salaud qui ne respecte rien ni personne, et qui envoie chier le monde quand il est victime d'un accident l'empêchant de pratiquer son art.

L'idée que le protagoniste parte à la recherche de pouvoirs pour son propre intérêt de manière purement égoïste, comparé à un Tony Stark qui comprend qu'il peut apporter quelque chose au monde, me fascine.

Doctor Strange devrait être une bataille contre un égo, l'histoire d'un homme ne pensant qu'à lui qui se retrouve devant une situation l'obligeant à prendre du recul sur ce qu'il est et à faire le sacrifice ultime. C'est toujours le cas dans le produit final, mais utilisé comme un arc de personnage très simpliste qui ne plonge jamais sous la surface de ses thèmes.


C'est con à dire, mais c'est le problème principal récurent du MCU qui vient ruiner le film pour moi: Son méchant. Sauf qu'ici, on dépasse le simple stade d'antagoniste raté, puisqu'il n'aurait pas dû être présent dans l'intrigue dans un premier temps.

Dans l'état actuel, nous avons Kaecilius, un disciple de l'Ancien voulant accéder à la vie éternelle tirant son pouvoir de la Dark Dimension et servant désormais le terrible Dormammu. Le twist, c'est que l'Ancien utilise aussi le pouvoir de la Dark Dimension pour garder sa longévité.

Donc. Stephen Strange décide d'apprendre les arts mystiques pour son propre bénéfice, refuse les responsabilités une fois qu'elles lui sont imposées, et découvre que son maître va à l'encontre de ses enseignements pour ne jamais avoir à affronter sa propre mortalité.

C'est intéressant, force le protagoniste à se confronter à sa façon d'être, et le pousse à devenir meilleur par la suite... Pourquoi a-t-on besoin de Kaecilius exactement ?

Le film a une menace, mais il n'a pas du tout besoin de vilain. Il suffirait qu'il se concentre sur l'apprentissage de Strange, qu'il installe la menace de Dormammu comme une finalité mise en avant par la transgression de l'Ancien, et qu'il réduise le rôle de Kaecilius au minimum pour pousser l'intrigue vers l'avant sans se concentrer sur le vide de son personnage, un vide qui amoindrit l'impact de la moitié de ses scènes par sa simple présence.

Vous vous souvenez comme je disais que la découverte de la magie était incroyable ? Imaginez à quel point elle aurait été plus puissante sans la séquence d'introduction. Non seulement cette intro n'est pas nécessaire, mais elle montre les arts mystiques bien trop tôt et gâche le twist, puisqu'on fait directement le lien entre les pouvoirs de l'Ancien et l'imagerie de la Dark Dimension quand celle-ci est expliquée.

Et vous savez quoi ? Ça me met un peu en colère. Parce que l'Ancien est un grand personnage et l'interprétation de Tilda Swinton est fantastique, et son monologue final, qui conclut son arc narratif à la perfection et aborde le temps et la peur de la fin avec une grande classe, est l'une de mes scènes préférées de tout le MCU.

Tout le film aurait dû build-up vers cette séquence. Son tragique en aurait bénéficié, il aurait été d'autant plus facile de s'identifier à la quête de Strange, et la confrontation avec Dormammu aurait pris beaucoup plus de sens.

L'Ancien aurait dû être un faux adversaire, une personne commettant l’irréparable sous l'emprise de la peur, et dont la rédemption finale force le héros à apprendre de ses erreurs et vaincre son égo en faisant le sacrifice ultime.

Retirez Kaecilius, ou du moins diminuez son rôle, étudiez plus Mordo, dont les idéaux pourraient être vraiment intéressants si on se concentrait dessus, évitez de faire des blagues un peu nulles, et vous avez un film bien plus mémorable. Un film qui, j'en suis persuadé, comme Iron Man 3, était probablement celui prévu à la base.

Doctor Strange m'a montré la pire timeline possible, une timeline où les sujets et univers que j'aime sont gâchés juste parce que leur originalité n'est pas acceptée. C'est déjà incroyable qu'il ait pu montrer de tels visuels, alors j'espère qu'il osera aller jusqu'au bout avec sa suite maintenant que le CC a disparu.

Il n'est pas mauvais, loin de là... Mais il aurait pu être tellement, tellement mieux...



Guardians of the Galaxy Vol. 2 (2017)


J'ai vu Guardians of the Galaxy Vol. 2 trois fois.

La première fois, au cinéma, j'ai passé un excellent moment, et j'ai pensé qu'il valait mieux que je le revoie une deuxième fois avant de me faire un avis définitif.

La deuxième fois, chez moi, ses défauts ont beau m'avoir été un peu plus apparents, j'ai bien plus profité de sa cinématographie et de son écriture, et j'ai commencé à me demander si je ne le préférais pas à son prédécesseur.

La troisième fois, pour le Rewatch, je n'ai pas ressenti un seul moment de creux, je suis complètement passé au dessus de ses quelques défauts, et une fois le film terminé, j'ai réalisé que j'avais pleuré pendant les 10 dernières minutes.

J'adore Guardians of the Galaxy Vol. 2, et je suis bien plus touché par tous ses aspects en comparaison à son ainé. Je préfère son action, sa direction artistique, ses thèmes, et son utilisation de la musique que je trouve bien plus personnelle que dans le premier opus.

Tout GotG 2 est plus personnel, et se déconnecte complètement du reste de l'univers établi pour raconter une histoire autonome se concentrant sur les origines de Peter Quill et sur le développement de la relation des Gardiens alors que leurs caractères les empêchent d'avancer et se mettent dans le chemin de leur nouveau groupe.

La quête de paternité de Peter se répercute sur tous les personnages, tous différemment affectés par leur problèmes familiaux. Même s'ils ont combattu leur solitude, les Gardiens n'ont pas encore appris à s'accepter et à complètement s'aimer, et Vol. 2 explore cette idée avec brio.

GotG 2 met la honte à 80% des productions actuelles et parle cinquante fois plus subtilement de famille, d'amitié et d'amour que la majorité des œuvres traitant du sujet. Le film réussit l'exploit de donner un arc complet et un temps d'écran satisfaisant à chaque protagoniste tout en restant équilibré.

Vol. 2 m'a fait définitivement tomber amoureux avec son groupe de losers. Quill m'a brisé le cœur, Rocket m'a déprimé, Drax est à la fois hilarant et tragique (un ange gagne ses ailes à chaque fois qu'il rigole), le nouveau Groot est un connard et j'adore ça, Yondu est devenu l'un des meilleurs personnages, et je suis passé d'une appréciation sympathique pour Gamora à un vrai amour pour sa personnalité et sa place dans la bande.

En plus de ça, Guardians of the Galaxy Vol. 2 introduit de nouveaux personnages tout aussi géniaux que ceux précédemment établis, particulièrement Mantis, l'un des plus gros points forts du film, et Ego, l'un des méchants les plus réussis de tout le MCU.

Kurt Russell use de son charisme légendaire pour construire un antagoniste aussi cool que terrifiant dont les intentions sont, certes mauvaises, mais étrangement compréhensibles. Une fois passé le côté machiavélique de son plan, on peut deviner une forme de peur très humaine, et c'est sacrément rafraichissant.


Guardians of the Galaxy Vol. 2 est le premier film du MCU réalisé en complète liberté, et ça se sent. Pendant un dialogue, Quill, réalisant qu'il peut créer ce qu'il veut, dit "I'm gonna make some weeeeird shit". Je vois ça comme une réaction de la part de James Gunn, qui a complètement craqué pour la suite de sa saga spatiale.

GotG 2 défonce tout d'un point de vue visuel. L'aventure est une vaste palette de couleurs, de formes, et d'ambiances où chaque nouveau décor et scène apporte quelque chose en plus à l'incroyable cinématographie.

La réalisation prend beaucoup de libertés dans sa composition, et l'atmosphère est terriblement dense, faisant passer le spectateur du chaud au froid et de l'immense au minuscule avec ses nombreux biomes et jeux d'échelles.

La Planète Ego encapsule bien cette idée. C'est une merveille bourrée de détails à l'architecture monumentale et aux environnements variés, un vrai paradis qui vous englobe dans sa bienveillance et vous cache ses secrets les plus sombres.

Et bordel qu'est-ce que c'est drôle. Gunn se tape quelques délires à tomber via ses visuels et sa toujours excellente écriture, et s'amuse bien plus à titiller le côté noir de son humour. Sérieusement, regardez la séquence du massacre par Yondu et Rocket. C'est tellement cru dans la glorification de sa violence que c'en est génial.

Je trouve Guardians of the Galaxy Vol. 2 hilarant, et je considère que le problème de la trop grande présence de l'humour est largement exagéré. Je ne vais pas dire qu'il est inexistant, l'intensité de deux ou trois séquences est diminuée par une blague mal placée, mais je trouve le problème minime en comparaison à tous les moments où le film touche juste, autant en humour qu'en drame.
 
L'intensité dramatique explose dans un final grandiose où le suspense devient insoutenable. Le jeu d'acteur est impeccable et rend l'effondrement des personnages accablant, et Peter se déchaîne au travers d'une rage haineuse terrifiante.

Les 20 dernières minutes sont des montagnes russes émotionnelles alimentées par les thèmes du film pour rendre les enjeux bien plus importants qu'un simple sauvetage de la galaxie, et une fois la bataille terminée, Guardians of the Galaxy Vol. 2 donne un ultime coup de poing pour se terminer sur une note tragique qui... Qui m'a fait pleurer. Pendant toute la séquence de fin.

GotG 1 est toujours un excellent film à mes yeux, et je n'amoindris pas du tout ses qualités en disant que je préfère sa suite. Mais si cette dernière est moins précise, elle a aussi plus de cœur, et m'a touché là où ça fait mal au travers d'un style qui me parle directement.

Guardians of the Galaxy Vol. 2 est mon film préféré du Marvel Cinematic Universe. C'est un film qui s'éclate et a les couilles de faire ce qu'il a envie de faire, aussi taré et coloré que ce soit, et qui balance tout ce qu'il a pour faire passer le meilleur moment possible à son spectateur et laisser une marque indélébile sur sa conscience.

C'est surtout un film qui a quelque chose à raconter. Quelque chose de beau et de puissant qui n'aurait pas eu le même impact s'il avait pris une voie différente.

Guardians of the Galaxy Vol. 2 montre ce qu'un réalisateur en plein contrôle de son art peut tirer d'un tel univers, et si son humour et ses visuels m'ont marqués, c'est surtout son drame qui me restera le plus longtemps en tête.

C'est ça une vision pure. C'est l'envie de parler de famille et de solitude, avec des bébés arbres et des planètes vivantes sans avoir à forcer une intrigue annexe dans le tas.

La possibilité de laisser parler son cœur sans restriction, même si ça ne plait pas aux gens, même si c'est risqué, et de terminer un film sur un raton-laveur qui pleure sur fond de Father and Son.



Spider-Man: Homecoming (2017)


Spider-Man: Homecoming avait tellement de pression sur lui que c'en était injuste.

Je n'en pouvais plus des montagnes russes, de passer constamment de l'excellent au raté. Le MCU m'a montré qu'il pouvait m'être spécial, et j'avais besoin qu'il me prouve une bonne fois pour toute qu'il peut être consistant sur la durée après la disparition du CC, et de fait, tous mes espoirs étaient directement dirigés vers l'Araignée. 

Guardians of the Galaxy Vol. 2 a replacé la barre assez haut pour la troisième fois, et si Spider-Man s'était éclaté par terre, je pense que j'aurais définitivement pris la suite de la saga de manière passive. C'est donc une bonne chose qu'il m'ait complètement niqué la gueule et soit l'une de mes plus grosses surprises de ces 10 dernières années.

J'ai eu le sourire pendant une semaine entière après avoir vu Spider-Man: Homecoming. C'était l'un des films les plus funs, les plus drôles, et les plus intéressants du MCU, et cette impression ne fait que se confirmer à chaque nouveau visionnage.

Même après son excellente apparition dans Civil War, j'avais quelques réserves sur le nouveau Peter Parker. Le choix de casting et sa personnalité étaient parfaits, mais il fallait encore que son film solo tienne la route sur la durée. Après Homecoming, je peux confirmer que le Parker de Tom Holland est impeccable, et la meilleure adaptation possible du personnage sur grand écran.

Les scénaristes ont su recréer le fragile équilibre de tons du personnage, et l'excellente direction d'acteurs de Jon Watts permet de retranscrire cet équilibre à l'écran. Spidey est drôle et légèrement arrogant, mais ces aspects de sa personnalité ne sont jamais trop dominants et ne le dévient jamais de sa route.

Le film n'est pas une origin story à proprement parler, mais on assiste à une évolution importante chez Peter qui forge ce que Spider-Man représente.

Peter est intrinsèquement bon, et possède un sens naturel de la justice. Il sait que ses pouvoirs sont incroyables, et veut les utiliser pour faire de grandes choses. Même s'il aide les gens en tant que Friendly Neighborhood Spider-Man en arrêtant les voleurs de vélo et en balançant quelques vannes, il rêve de plus, ce qui l'implique dans des histoires pour lesquelles il n'a jamais été préparé.

Malgré tout, le gamin du Queens persévère et accomplit des prouesses qui comptent, tout en comprenant comment agir et où sont ses limites. Homecoming est une leçon d'humilité, mais montre aussi que dépasser les limites de cette humilité en vaut parfois la peine.

C'est ultra positif, colle parfaitement avec les sujets et les conflits du personnage, et permet à Homecoming de raconter une histoire à une bien plus petite échelle que la plupart des intrigues du MCU. Si on exclu Ant-Man, presque tous les films ont des enjeux au niveau mondial, et Spider-Man n'a pas besoin de ça. Bien au contraire.

Pour le bien de la caractérisation de Peter, qui doit régler ses problèmes d'ados avant tout, et la construction de son univers et de la philosophie de ses méchants, il faut se concentrer sur des affaires de malfrats et de vendeurs d'armes, des criminels à la portée d'un héros de quartier qui cherche sa place dans le monde.

C'est pour ça que le méchant se devait d'être excellent. Jusqu'à maintenant, c'était souvent le point le plus faible de la franchise, et même si la disparition du Comité et le Ego de Kurt Russell m'ont rassurés sur la qualité des vilains dans le futur, j'avais très peur que Homecoming ruine mon acteur préféré dans un rôle de bad-guy nul.

Michael Keaton est incroyable, et le Vautour avait intérêt à être à son niveau. Heureusement, non seulement le rôle de Adrian Toomes élève celui de Peter, mais il est facilement le meilleur méchant de tout le Marvel Cinematic Universe.


Keaton est parfait dans le rôle, et lui donne une telle profondeur qu'une fois dans le dernier acte, on a presque envie qu'il s'en tire. Toomes est charismatique, dangereux, mais surtout, il est humain. C'est le meilleur genre de méchant, un vrai personnage qui a des intentions compréhensibles auxquelles on s'identifie.

C'est un homme qui essaye de soutenir sa famille, et qui s'est retrouvé jeté en l'air comme un mouchoir usagé dès qu'il n'était plus utile à la société. Il vend des armes parce que ça marche, et si le job amène à certains extrêmes qui le rendent menaçant, il reste avant tout un père de famille.

Homecoming est moins une lutte du bien contre le mal qu'un pur choc de personnalités. Deux hommes qui font ce qu'ils doivent faire et ce qu'ils considèrent juste. Deux hommes qui ne veulent pas spécialement se battre, mais n'hésiteront pas à en venir aux poings s'ils n'ont pas d'autre choix.

En plus d'être très intéressant, le film est à mourir de rire. La variété de décors et de situations lui permet de rester frais, mais c'est toujours son humour qui lui offre la plus grande diversité grâce à son style touche à tout.

Le film s'assume complètement comme une comédie irrévérencieuse et ne rate pas une occasion d'être drôle. L'évidente qualité de la direction d'acteurs de Watts se ressent aussi dans le jeu comique des acteurs, dont le timing et l’élocution élève grandement les superbes dialogues.

Homecoming se sert de tout ce qu'il a pour surprendre le spectateur et le garder à fleur de peau, incapable de savoir à quoi s'attendre. Le nombre de gags visuels et de types de blagues différents est incroyable, et j'avais parfois l'impression de voir des vannes que j'aurais pu faire avec mes potes réalisées avec une telle efficacité qu'elles collent parfaitement à l'impertinence du ton.

Spider-Man est ultra complet, et une fois terminé, on a l'impression d'avoir regardé un long-métrage deux fois plus long que sa véritable durée, et la seule envie qu'on a, c'est d'en voir plus.

J'essaye d'être particulièrement prudent dans ce que je dis malgré mon envie de tout déballer et mentionner, car Spider-Man Homecoming est conçu pour surprendre son public en permanence, autant avec son humour qu'avec son intrigue.

Mon élément préféré du film est son twist, un retournement complètement inattendu qui m'a frappé comme une tonne de briques et m'a laissé bouche bée.

Ce n'est pas une blague. Le twist de Homecoming est un énorme choc, choc accentué par le fait que la pirouette scénaristique aurait dû me paraître évidente. Mais le film est tellement bien construit et vous embarque tellement dans son délire qu'au moment de se dévoiler, il réussit à vous prendre de court avant même que vous ayez pu y penser.

Toute la séquence qui suit est absolument glaçante. La lumière, les dialogues, le jeu, tout est absolument parfait et change la manière d'aborder les enjeux pendant le final et les rend d'autant plus proches de ce que Spidey représente.

Spider-Man est un héros. Probablement le meilleur de tous. Il ne se laisse jamais impressionner, et même face à une menace bien trop imposante pour lui, il ne se défile pas. C'est ce qu'il est. Il ne le fait pas pour la gloire ou pour se faire une bonne conscience, mais parce que c'est dans ses gènes.

Même face à Thanos, il n'hésitera pas à foncer s'il peut gagner un peu de temps, s'il peut ne serait-ce que grappiller ce petit avantage qui jouera dans le résultat de la bataille, quoi qu'il lui arrive.

C'est un héros, un vrai, qui va jusqu'à sauver ses ennemis quand ils sont en danger. Il ne tue pas, il ne punit pas. Il fait simplement ce qui est juste. C'est le meilleur d'entre nous.

Homecoming le comprend et offre au personnage tout le respect qu'il mérite, et c'est pour cette raison qu'il est l'introduction parfaite à ce qui, je pense, sera la meilleure saga du Marvel Cinematic Universe.



Thor: Ragnarok (2017)


Après Guardians of the Galaxy Vol. 2 et Spider-Man: Homecoming, il ne restait plus qu'à Ragnarok d'être bon pour compléter l'année 2017 avec classe et me prouver que le MCU était sur la bonne voie. Pour ce faire, Taika Waititi m'a balancé du Led Zeppelin et des dragons de l'espace en pleine gueule, et en moins de 5 minutes, j'ai compris que je pouvais me taire et profiter du délire tranquillement.

Thor: Ragnarok est génial, et je pense que Waititi a compris une chose quand il a été attaché au projet: Les gens n'aiment pas Thor.

Bon, c'est peut-être une exagération, mais en général, malgré ses quelques apparitions mémorables, le public ne s'intéresse pas vraiment au personnage. Sa carrière au cinéma est un bordel inconsistant, personne ne semble exactement d'accord sur la manière de l'utiliser, et il ne restait que peu de temps avant Infinity War pour donner envie aux spectateurs d'en voir plus.

Alors, voyant le poids placé sur ses épaules, Waititi a pris la meilleure décision possible. Il a entièrement déconstruit la saga, a tout jeté à la poubelle, et est parti dans un extrême complet suintant de son style et de son humour.

Ragnarok est l'un des films les plus drôles du Marvel Cinematic Universe, si ce n'est le plus drôle. L'humour kiwi du cinéaste est merveilleux, comme prouvé à plusieurs reprises avec ses précédentes œuvres, et Thor 3 se roule dedans, balançant des dizaines de répliques cultes et gags visuels à la minute.

Thor porte bien plus le projet et est beaucoup plus goofy qu'auparavant, et se retrouve dans une aventure cosmique aussi épique que complètement stupide. Le bon genre de stupide. Très exactement mon genre de stupide. Chris Hemsworth défonce tout avec son acting comique et s'accapare toute l'attention du public dès qu'il est à l'écran. On sent qu'il aime la direction prise par Waititi et qu'il veut tout faire pour la respecter au maximum.

Toute la galerie de personnages est excellente, que ce soit les nouveaux arrivants ou les vétérans, et leurs interactions amènent vers quelques-uns des dialogues les plus mémorables de la franchise. L'écriture est franchement supérieure, et l'entièreté du casting élève l'impact du script pour le rendre d'autant plus drôle.

Chaque nouvelle scène trouve un moyen de marquer le spectateur, et pendant quelques temps, je n'avais qu'une chose en tête: Le revoir, encore et encore.

Il est juste tellement quotable, tellement fun, il donne tellement envie de le relancer juste après l'avoir terminé pour apprendre chacune de ses répliques par cœur et pour profiter de toutes les idées de génie qu'il a.

Si je commence à faire la liste de tout ce que j'aime dedans, on en aurait pour plusieurs jours. Entre les personnages, l'intro, la rencontre avec Doctor Strange, le combat de gladiateur contre Hulk, la putain de séquence finale où Thor tombe du ciel englobé d’électricité et Immigrant Song de Led Zeppelin explose dans l'une des meilleurs séquences d'action du monde... Putain...


La réalisation de Taika Waititi est au top. Sa composition est très soignée, sa structure est très calme et réfléchie, et j'adore ses plans larges par dessus tout. Certains de ces plans sont absolument fabuleux, et il en est parfaitement conscient et n'hésite jamais à laisser le temps au spectateur de les admirer.

Le film est magnifique, et le travail sur les décors se démarque, tout particulièrement sur Sakaar, un bordel anarchique où des créatures des quatre coins de l'univers se retrouvent pour assister à des combats de gladiateurs mortels et célébrer leurs champions dans les rues.

Ragnarok est subversif à souhait, et ne se prend la plupart du temps pas du tout au sérieux. Il sait qu'il doit laisser le passé derrière lui et mettre en place quelque chose de solide pour la suite... Et décide de tout exploser à grands coups de bazooka. Attention, ça va spoil à mort.

Thor se fait littéralement jeter à la poubelle et perd ses cheveux, les Warriors Three se font pulvériser, Jane se fait jeter en l'air et est transformée en grosse blague au détour d'une ligne de dialogue... Ragnarok passe un grand coup de balai, et son intrigue entière réside sur l'idée de détruire pour reconstruire. Le film se termine quand même avec Thor, désormais borgne et sans marteau, qui comprend que son passé ne faisait que l'empêcher d'évoluer et de découvrir son véritable pouvoir, et que pour sauver ce qui compte vraiment, il doit causer le Ragnarok et laisser Asgard mourir.

Ce qui rend Thor 3 vraiment fort, c'est que malgré son ton et la manière qu'il a de détruire le passé, il ne perd jamais le respect qu'il a envers lui, et ne fait rien sans raison. Il fait étrangement bien dans la retenue, et quand il décide d'être tragique et émotionnel, il n'a pas peur de prendre son temps.

Les personnages ont de vrais arcs intéressants, et certains protagonistes ont carrément droit à des séquences assez touchantes. En disant ça, je pense automatiquement à Hulk, dont la personnalité est bien plus approfondie qu'avant.

Il a beau être drôle et violent, et il est aussi triste et effrayé, comme dépeint dans une scène qui me brise le cœur où il hurle de terreur et se frappe quand il se retransforme en Banner. Pour un film qui se veut drôle et léger, c'est assez intense, et c'est loin d'être le seul moment de caractérisation important dans l'intrigue.

La décision finale de Thor n'est pas compulsive, c'est la conclusion d'un long développement qui prend sens dans le final. Un développement qui montre aussi le passé troublant de Valkyrie et qui continue l'évolution du personnage de Loki de la meilleure des façons.

C'est marrant de voir Anthony Hopkins jouer Tom Hiddleston qui joue Anthony Hopkins, mais c'est d'autant plus marrant quand c'est là pour une raison, quand ça sert le propos d'un film, et quand ça amène vers une vraie belle scène de dialogue entre père et fils. Waititi l'a compris, et Ragnarok n'en est que plus équilibré, et ultimement plus fun, beau, et marquant.

Thor: Ragnarok est un délice du début à la fin qui accomplit sa mission avec brio, un feu d'artifice qui ne demande qu'à faire passer un excellent moment à ses spectateurs, et qui donne envie de retrouver Thor et sa bande le plus vite possible.

Après un tel succès, j'espère que Taika Waititi n'en a pas fini avec le personnage, ou du moins que son influence se ressentira longtemps dans le MCU.

Est-ce qu'un Thor 4 en crossover avec les Gardiens de la Galaxie semble irréaliste ? Aucune idée, mais je vais espérer qu'il se fasse quoi qu'il arrive.



Black Panther (2018)


Même si je vais le donner pour conclure ce Rewatch, je ne pense pas que mon avis sur Black Panther soit très important.

Déjà parce que je n'ai pas grand chose à apporter à ce que la quasi majorité des gens a déjà répété en boucle pendant plusieurs mois, mais aussi parce que je le trouve moins pertinent que l'impact du film et l'importance qu'il a donné au MCU.

Black Panther est un très bon film. Je n'irai personnellement pas jusqu'à dire que c'est un chef-d’œuvre, et il possède quelques problèmes difficiles à ignorer, mais le bon surpasse de loin le mauvais et raconte une histoire jamais vue dans le genre, une histoire politique sur la peur de s'ouvrir au monde et sur les conséquences qu'un tel isolement peut avoir sur les populations alentours.

Killmonger est l'un des meilleurs méchants du MCU car il a beau être dangereux, il ne montre sa haine que par sa tristesse. C'est une victime de ce que le Wakanda tente d'ignorer, un enfant d'un monde en grand besoin de soutien. Un soutien que le Wakanda pourrait apporter s'il partageait ses connaissances, mais qu'il leur refuse de peur que ses ressources soient détournées.

La peur de faire plus de mal que de bien, la peur de ne pas savoir comment utiliser son pouvoir, la peur de ne pas savoir quoi faire, et de se dire que rester reclus et laisser quelques trafiquants d'armes détruire la vie de quelques familles est peut-être moins grave que des conflits mondiaux.

Killmonger est important car il a raison. Et même si ses idées se sont transformées en envies de guerre et de pouvoir causées par la peine et l'amertume, il faut quand même tirer une leçon de ce conflit et devenir meilleur que dans le passé.

Car sous les cicatrices, Killmonger est toujours ce petit garçon portant le cadavre de son père dans ses bras. Et pour éviter qu'une situation comme celle-ci se reproduise, il faut affronter ses peurs et avancer vers le monde plutôt que de continuer de dissimuler les fautes passées.

C'est ça qu'on retient de Black Panther. C'est un film d'action fun à la réalisation virtuose présentant un univers fascinant construit sur une technologie magnifiquement mise en œuvre, malheureusement un peu retenu par quelques évidentes limitations de budget, et dont la CGI est parfois franchement dégueulasse.

La bataille finale est bien chorégraphiée et réalisée, comme le reste de l'action, mais n'a aucun poids et donne l'impression que les différents personnages se rebondissent les uns contre les autres, ce qui n'est pas aidé par le manque complet de sang qui donne à la violence de la séquence un sale goût de PG aseptisé. On en est au point où quelqu'un se fait couper la gorge de manière tellement propre et non-sanglante que j'ai dans un premier temps cru que le personnage n'était pas mort.


Ces problèmes seront à corriger dans la suite pour éviter le ridicule, mais ils ne sont pas suffisants pour écorcher le vrai intérêt de Black Panther. Ce qui me reste en tête, ce n'est pas le combat un peu cheap sur les rails, c'est le dialogue absolument incroyable de Killmonger qui vient juste après.

L'engagement de Ryan Coogler se ressent à chaque seconde de film, et certaines des répliques sont tellement puissantes et bien écrites qu'elle m'ont fait dire "Oh putain" à haute voix. C'est ça qui importe vraiment avec Black Panther. C'est ce qu'il raconte, ce qu'il représente, et l'importance de l'impact qu'il a eu sur la société.

T'Challa n'est pas le premier super-héros noir, et Black Panther n'est pas le premier film à mettre en avant un casting de couleur, mais c'est la première fois que ces éléments se retrouvent dans un long-métrage d'une telle dimension.

Ses thèmes sont essentiels dans notre monde actuel, et il n'est pas étonnant qu'ils aient résonné chez bon nombre de gens. Black Panther encourage le partage et l'acceptation de l'autre, incite les populations à travailler ensemble et avancer main dans la main.

Et son influence se ressent partout, pas juste dans les communautés noires. C'est ça que j'aime par dessus tout avec Black Panther. Même si son casting est important, il ne s'en targue pas. Ce n'est pas un film noir, c'est un film humain, jamais hypocrite, qui est fait pour être appréciés de tous en ne discriminant dans aucun sens.

En 2018, on a besoin de ce genre d’œuvres. De ce genre de symbole.

Dans le monde entier, son aura retentit. Des gens se saluent comme au Wakanda, des sportifs font le signe du pays, des centaines de milliers de spectateurs hurlent "Wakanda Forever". Car le Wakanda n'est pas un pays. C'est une idée. Une idée d'ouverture au monde, de partage et de collaboration.

Même s'il y a toujours des connards pour le détourner, des crétins pour chier dessus, je passe au travers et je ne vois qu'une chose quand j’aperçois un signe du Wakanda: Des gens qui se réunissent sous de mêmes idéaux.

Pas des idéaux patriotiques, aucune politique, aucun jugement de valeur... Juste le signe d'un film d'action intelligent qui les a transporté, qui leur a montré la lumière au travers des ténèbres.

Vous voyez ? C'est pour ça que j'aime le blockbuster. Il permet d'atteindre le grand public et, s'il est bien fait, partage des idées et des messages puissants sans sacrifier son grand spectacle. Et c'est pour ça que le MCU est important pour moi. Grâce à des films comme Black Panther.

Des films et des créateurs qui se servent de leur temps d'écran pour aller plus loin qu'un simple divertissement. Des créateurs qui réalisent l'impact qu'ils ont, et qui s'en servent de manière positive. C'est grâce à ces films que plus de réalisateurs oseront proposer quelque chose d'audacieux. Et c'est pour ça que je suis impatient de voir le futur du Marvel Cinematic Universe.

Wakanda Forever !



The Marvel Cinematic Universe - Phase 3: Avengers: Infinity War, Ant-Man and the Wasp, Captain Marvel

Nous y voila. Avengers: Infinity War.

Le résultat de 10 ans de films, le crossover ultime réunissant plus d'une soixantaine de personnages, un évènement qui s'annonce comme l'une des plus grandes expériences cinématographiques de l'histoire... Quand je pense que tout le monde était halluciné quand The Avengers a réuni 6 héros, ça me fait marrer.

Le MCU en a fait du chemin depuis les caves d'Afghanistan dans lesquelles Tony Stark a construit sa première armure. Et malgré tout, il reste une longue route devant nous.

Si certains voient Infinity War comme une conclusion, je le vois comme un commencement. Les créateurs ont enfin leur liberté, et au fil de la Phase 3, ils nous ont proposé des visions grandioses qui n'auraient probablement jamais pu sortir il y a encore quelques années.

Infinity War va laisser partir les fondateurs pour construire un futur radieux pour ses nouveaux héros. Il reste encore une mine d'or de personnages et d'histoires qui n'ont pas encore été exploitées, et les réalisateurs ont le champ libre pour explorer ces idées de la manière la plus créative possible.

Ils ont des idées à partager, des thèmes à explorer, des univers à nous faire découvrir, le tout dans une franchise solide qui fonctionne tellement bien financièrement et gagne un tel impact sociétal que Marvel Studios peut faire des paris stupides et laisser place aux projets les plus fous.

Pour un amateur de cinéma et de blockbuster, cette idée est surexcitante ! Nous commençons à peine à gratter la surface du potentiel disponible, et je pense que nous sommes sur le point de plonger en plein dedans. Tout est en place, il ne reste qu'à faire le grand saut.

J'aurais mis trois phases pour aimer le Marvel Cinematic Universe. Mais je m'en fiche, car maintenant, je suis impatient de voir les productions à venir. J'ai enfin trouvé ce que j'aime et ce que je recherche dans un film Marvel au cinéma, et je sais que le train est enfin stable et que je vais pouvoir en profiter pendant des années.

Je suis comme un gosse en pensant aux enjeux de Infinity War, à toutes les idées et possibilités restantes dans Ant-Man and the Wasp, au fait d'enfin voir Captain Marvel sur grand écran, et tout ce qui viendra après !

Je suis heureux d'être resté jusqu'à la Phase 3, heureux d'avoir fait ce Rewatch, et heureux de pouvoir dire que je veux en voir plus.

Heureux de pouvoir dire que demain, je vais voir Avengers: Infinity War, et que je serais triste si mes personnages préférés meurent en tentant de sauver un monde que j'ai appris à aimer.



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