samedi 15 juin 2019

Banjo est enfin dans Smash, et je ne m'en suis toujours pas remis.

Banjo et Kazooie viennent d'être annoncés pour Super Smash Bros. Ultimate.

Malgré toutes mes raisons de penser que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils arrivent dans le jeu, malgré le fait que tous les signes portaient à croire qu'il n'y avait absolument aucun moyen qu'ils ne finissent pas en DLC, je ne voulais surtout pas espérer, de peur que la déception me frappe comme un camion-benne.

Ça fait plus de 15 ans que le monde entier les attend patiemment, priant à chaque nouveau titre que la surprise nous tombe dessus, qu'un trailer sorte de nulle part et qu'un bruitage familier retentisse ou qu'un Jiggy tombe du ciel pour nous faire réaliser que ça y est, Banjo est enfin à la maison. Mais rien. Jamais rien.

Après l'annonce des personnages de Dragon Quest en intro du Direct de l'E3 (une annonce qui n'a l'air de satisfaire que moi alors que l'inclusion de 4 personnages différents est un coup de génie continuant la philosophie du Everyone is Here en représentant l'entièreté de la franchise comme avec Persona), mon bon sens m'a dit de ne plus m'attendre à rien. Sauf que non. La surprise est tombée.

Et maintenant que Banjo est vraiment là, maintenant que ce rêve est enfin réalisé... Je n'ai clairement pas intérêt à me réveiller.


L'E3 de Nintendo fut comme à son habitude absolument incroyable, et le choc de Banjo m'a fait oublier pas mal d'annonces dingues.

Je pense avoir rarement été pris à ce point de court par un trailer comme avec la reveal de No More Heroes 3 et mon excitation m'a littéralement mise au sol, Cadence of Hyrule sortait deux jours après le live, BotW 2 a été annoncé, ce qui est... Fou, c'est le moins qu'on puisse dire, et Animal Crossing, Luigi's Mansion 3 et Link's Awakening ont tous l'air d'être d'absolues merveilles.

J'aurais été parfaitement satisfait de tout ça si on s'était arrêté là. Mais le symbole Smash est réapparu. Deux personnages en un seul Direct ? Comme avec K. Rool. Malin.

Mais la ressemblance avec K. Rool ne s'arrêtait pas là, puisque le trailer qui a suivi commençait exactement de la même façon que le sien. Mon cerveau a instantanément reconnu l'intro et s'est mis à bouillonner. Cela ne pouvait dire que deux choses: Un nouveau perso de Donkey Kong, ce qui serait génial mais étrange en fin de Direct... Ou du Rareware. Banjo ! C'est Banjo !

Au moment où le Jiggy est passé devant le DK Crew en train de faire la sieste, je suis parti en plein meltdown. C'est eux. C'est eux bordel de merde, c'est en train d'arriver. "Banjo-Kazooie are Raring to Go". J'ai poussé un hurlement de joie absolue qui s'est entendu dans tout le quartier.

Tout est parfait. Ils sont magnifiques, leurs animations sont exceptionnelles, Spiral Mountain n'a jamais été aussi belle, revoir Bottles et Gruntilda m'a tué, la musique, le move set... Je n'arrivais pas à process ce qui était devant mes yeux. J'étais là, les mains sur la tête en train de faire des aller-retours complètement paumé, à sauter sur place en gueulent "YEEEEEES" ! C'est tout ce dont j'avais rêvé pendant si longtemps, tout ça pour m'achever un grand coup avec le Jinjonator en Final Smash et K. Rool qui se fait écraser par un rocher comme Grunty à la fin du jeu original.

Cette annonce a brisé quelque chose dans ma tête. J'étais en plein rêve, émotionnellement à fleur de peau, à la fois mort de rire et en larmes, le cœur palpitant et la voix détruite par mes cris de victoire continus. Ça m'a rendu heureux. Un bonheur pur et euphorique comme je n'en avais pas ressenti depuis longtemps.


J'adore me prendre complètement au jeu de la hype avec Nintendo vu comme ils ont gagné ma confiance et restent les maîtres incontestés en la matière, sachant toujours comment jouer sur les attentes des gens pour leur offrir de vraies surprises mémorables. L'excitation d'une annonce réussie est inégalée. Mais l'annonce de Banjo dépasse tout pour moi.

Banjo-Kazooie est l'un des premiers jeux auxquels j'ai jamais joué. Son atmosphère joviale et sa direction artistique cultissime ont marqué mon esprit très tôt dans ma vie, et la qualité de son gameplay et de son design collect-a-thon en font un classique qui a instauré des standards encore inégalés aujourd'hui.

Banjo est important. Il a marqué une génération entière de joueurs, sa simple silhouette réveillant quelque chose en eux. Tout le monde sait qui c'est, même sans connaître ses jeux, un personnage culte qui a sa place dans le plus grand crossover de l'histoire. C'était l'un des combattants les plus demandés de ces 15 dernières années et, personnellement, c'était l'une des trois annonces de jeux vidéos que j'attendais le plus au monde, un rêve qui m'a longtemps semblé inatteignable et qui vient enfin de se réaliser.

Je ne suis toujours pas descendu de mon nuage. Cette joie, cette émotion ultra forte que j'ai ressentie avec ce trailer m'a renvoyée à mes longues heures passées à explorer le Repaire de Gruntilda.

Elle m'a rappelé le bonheur simple de ramasser un Jinjo ou une note de musique et l'incroyable bande-son qui me reste des heures en tête après chaque session. D'ailleurs, au lieu de retourner écouter la musique du jeu, je me suis remis les jingles et les bruitages pour me remettre complètement dans son atmosphère.

C'est pour cette raison que Banjo a tant marqué les gens. C'est un morceau de musique, une balade enjouée, autant dans sa musique évolutive ou les voix musicales des personnages que dans son gameplay et son design, avec ses objets aux sons et formes s'engrainant dans votre cerveau de manière distincte et le flow de son level-design époustouflant unique et de son gameplay, avec ses dizaines d'attaques, techniques et capacités toutes ultra créatives.

Des centaines de souvenirs se créent tant chaque élément du jeu a été perfectionné pour être le plus fun et mémorable possible. C'est une aventure comme aucune autre, une aventure qui accompagne les joueurs dans une partie de leur vie et génère une merveilleuse réaction émotionnelle chez tous les gens qui posent la main dessus.


Cela fait maintenant trois jours que c'est arrivé, et je n'en reviens toujours pas. Tout le monde est encore en fête, ce qui appuie beaucoup sur l'impression que l'excitation bouillonnait au plus profond de nous tous depuis 15 ans.

Comme les personnages de Rareware surexcités en voyant le retour de leur frère après tant d'années, les créateurs de Banjo célèbrent l’événement pendant que Monsieur Grant Kirkhope, lui aussi en train de pleurer de joie, décrit le flot d'émotions intense qu'il ressent en voyant la réaction du public, alors qu'il a pu revenir composer pour l'un de ses projets les plus spéciaux.

J'ai vu des dizaines et des dizaines de réactions similaires à la mienne partout, entre Nintendo NY, Jirard The Completionist, Tom Fawkes, Nitrorad et tant d'autres, des exclamations de joie intenses contagieuses et des gens profitant habituellement raisonnablement de la hype ou n'ayant aucun intérêt pour Smash se déchaînant dans un tonnerre d'exultation.

Ce n'est pas "juste un personnage". C'est Banjo.

Chaque fois que je revois ce trailer, les larmes me montent aux yeux. L'annonce de Banjo-Kazooie est un triomphe absolu. Cette dernière image, ce V de la Victoire transporté par le thème orchestral éclatant de Spiral Mountain est un feu d'artifice, l'image du grand retour d'une icône adorée de tous qui n'a pas eu la carrière qu'elle méritait, la récompense ultime d'une patience partagée par le monde entier.

C'est logique au fond. L'objectif de Banjo a toujours été d'apporter de la joie aux gens, c'est donc tout à fait naturel que son retour provoque une telle euphorie.

On dirait vraiment qu'on vient de retrouver un vieil ami. Ces moments me rappellent à quel point j'aime le jeu vidéo. J'aime ressentir ça, ressentir juste à quel point Banjo est important pour moi. Banjo est important, c'est une partie marquante de ma vie, et il est enfin dans Smash, chez Nintendo. A la maison. Et j'ai pleuré comme un bébé.

Je ne peux pas m'arrêter de regarder le trailer, de peur que le rêve s'arrête, de peur que je me réveille avec un grand vide dans ma vie. La vie est belle, et jouer aux jeux vidéos en vaut vraiment la peine.

Banjo et Kazooie sont enfin rentrés à la maison. Merci Nintendo.